À travers un communiqué conjoint en date de ce mardi 19 juin 2024, sept centrales et confédérations syndicales du Bénin réagissent suite à la transmission à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant loi organique sur le Conseil économique et social (CES). Selon le communiqué, “de sources concordantes et bien introduites, ledit projet de loi ainsi que le texte proposé à l’adoption par la commission des lois excluent aussi bien les organisations syndicales de travailleurs, que les animateurs des espaces sociocommunautaires et d’autres corps sociaux dont l’expertise est indispensable à la qualité des avis et conseils de ce précieux instrument d’aide à la décision”.
À cet effet, les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin s’indignent et alertent l’opinion publique nationale et internationale sur “cette énième forfaiture contre les organisations syndicales des travailleurs et le peuple béninois”. Ceci, après la dissolution du Conseil national du dialogue social (CNDS), l’exclusion des représentants des syndicats des conseils d’administration des organismes publics et parapublics ainsi que la fusion et/ou la suppression de plusieurs organes de dialogue social. C’est pourquoi ils disent avoir saisi le président de l’Assemblée nationale d’une demande d’audience à ce sujet et entendent être reçus le plus tôt possible.
Par ailleurs, les centrales et confédérations syndicales “se réservent le droit de déclencher toutes actions nécessaires à la préservation de leurs acquis”.
Dans le même temps, elles invitent l’ensemble des députés à restaurer l’essence du Conseil économique et social en réintégrant non seulement les organisations syndicales des travailleurs mais aussi les autres corps sociaux “abusivement exclus” avant tout vote.
Pour finir, les secrétaires généraux des confédérations syndicales réitèrent les mêmes préoccupations par rapport au projet de loi relatif à la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH). Dans le cas échéant, seuls le gouvernement et l’Assemblée nationale se rendraient responsables de toutes les “déconvenues” qu’engendrerait cette “énième exclusion”, ont-ils conclu.
Il faut préciser qu’il s’agit des secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales telles que l’UNSTB, la CGTB, la COSI-Bénin, la CSTB, la CSTD, la CSPIB et la CSUB.
Anselme ORICHA