Dans le cadre de la stimulation du processus d’achats de vivres auprès des petits producteurs, la Vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata était à Bantè le jeudi 13 juin 2024 au centre de transformation de riz de la Coopération communale des étuveuses de riz (CCER) de Bantè. Occasion pour elle de rencontrer les membres de l’Union régionale des femmes étuveuses de riz des Collines (URFER-C), un regroupement de plusieurs coopératives qui vient de contractualiser avec le Programme alimentaire mondial (PAM), la fourniture de 200 tonnes de riz étuvé non poli au profit des cantines du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI).
« Je tiens sincèrement, chères femmes, à vous dire que vous êtes très braves. Vous êtes des femmes battantes ! Aujourd’hui tout le pays doit être fier de vous !» Ce 13 juin à Bantè, Mariam Chabi Talata n’a pu se retenir de dire son admiration et ses encouragements aux membres de l’URFER-C.
A travers une visite-guidée sur le site de transformation de Bantè, Madame Chabi Talata a eu l’occasion de découvrir, à travers les explications d’Augustine Agbanrin, la présidente de l’URFER-C et ses collaboratrices, tout le processus de transformation du riz paddy (riz à l’état brut, non décortiqué), en riz étuvé aux qualités nutritionnelles plus intéressantes. De l’entrepôt du paddy à la salle d’entreposage du produit fini en passant par les espaces de vannage, d’étuvage, de séchage à l’ombre ou de décorticage, la vice-présidente a touché du doigt et salué le travail et l’abnégation des femmes ont réussi qui leur a valu aujourd’hui de décrocher un contrat avec le PAM pour 200 tonnes de riz étuvé. 40 tonnes ont déjà été livrées et 50 sont en cours de livraison. « Il s’agit de riz étuvé non poli qui a une grande valeur nutritive comparée au riz blanc importé », a précisé Ali Ouattara, le Représentant-résident du PAM au Bénin.
Pour en arriver là, il a fallu à l’URFER-C travailler sans relâche pour répondre aux normes imposées par le PAM qui reste intransigeant quant à la qualité des produits achetés et devant servir à la préparation des repas servis aux écoliers.
« Les étuveuses ont reçu un certain nombre de formations sur la production, la transformation, le stockage, la commercialisation», a déclaré Ali Ouattara.
M. Ouattara a aussi encouragé l’URFER-C à prendre les dispositions nécessaires pour continuer à fournir de bons produits, condition sine qua non pour le maintien du partenariat avec l’agence onusienne. « Nous serons à vos côtés, autant que faire se peut, pour l’aboutissement de ce partenariat gagnant-gagnant » promettra-t-il aux femmes. Ali Ouattara est aussi amplement revenu sur l’engagement du gouvernement béninois et du PAM à soutenir la production locale en encourageant l’achat de vivres auprès de petits producteurs ce qui, dira le représentant du préfet des Collines, « constitue un investissement favorisant le développement du capital humain avec des impacts dans les secteurs de l’éducation, de la nutrition, de la santé, de l’hygiène, de l’assainissement, de l’agriculture et du développement économique local ».
L’URFER-C ainsi que 71 autres organisations paysannes béninoises constituent d’ailleurs un bel exemple de cette politique qui permet à leurs membres d’augmenter leurs revenus par l’accroissement de leur production et d’accéder à des marchés comme celui des cantines scolaires.
A noter que la visite de la Vice-présidente a connu la présence des autorités locales ainsi que de plusieurs personnalités, notamment Françoise Assogbla Komlan, la Secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche qui a partagé le rôle du ministère dans la mise en œuvre du PNASI. Etait aussi présente Evelyne Dabiré de l’ambassade du Canada qui a salué les efforts du Bénin et du PAM pour favoriser les achats locaux auprès des petits producteurs. Il faut dire que le Canada, à travers le Centre d’étude et de coopération internationale(CECI) a appuyé l’URFER-C de diverses manières dont la modernisation de leurs équipements.