Après avoir mis un embargo sur le pétrole brut nigérien à Semè Podji au Bénin par le pipeline, Patrice Talon a réagi à cette situation dans une courte vidéo mercredi.
Le Président béninois ne conçoit pas la méthode informelle utiliser par les Nigériens dans le cadre du projet pipeline. Il a fait savoir que les échanges devraient être formels et structurés. Il précise qu’il a été informé de l’arrivée d’officiels nigériens au Bénin dans le cadre de l’inauguration du pipeline par les chinois. « C’est de l’informel » conclut-il.
La partie béninoise vit mal le fait que malgré le refus de Niger de rouvrir ses frontières, d’importantes quantités de produits vivriers empruntent des voies informelles pour entrer au Niger. Il croit qu’« on ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens ». C’est pourquoi il ne lèvera l’embargo sur le pétrole nigérien que si les autorités nigériennes rouvrent les frontières et collaborent. « Si demain Niamey accepte de collaborer, les bateaux pourront embarquer le pétrole nigérien », promet Patrice Talon.
Patrice Talon a fini en déplorant la situation tendue entre les deux pays et estime que « prendre le Bénin comme pays ennemi et répandre qu’il a massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Niger est totalement ridicule ».
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, les relations entre le Bénin et le Niger se sont détériorées. Pour y remédier, le Président béninois a avoué avoir mené plusieurs démarches. Entre autres l’ouverture des frontières côté Bénin après la levée de suspension de la CEDEAO, envoi de messages et même du ministre des Affaires étrangères à Niamey comme émissaire. Mais le Président béninois avoue n’avoir jamais eu de réponse de la part des Nigériens.