Annoncée pour se tenir ce 7 mai, la marche pacifique pour les libertés, contre l’arbitraire, la faim et l’insécurité, initiée par l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP), a été empêchée a Cotonou.
À travers une correspondance adressée au président de l’ODHP, Maître Aboubakar Baparape, le préfet du littoral, Alain Orounla, a interdit la marche. Cette marche avait été initiée dans le cadre de la journée nationale de lutte contre la torture. Pourtant, Me Aboubakar Baparape a assuré avoir rempli toutes les formalités nécessaires pour la tenue de cette manifestation.
Selon Fraternité FM, le carrefour Étoile Rouge et l’itinéraire de la marche ont été pris d’assaut par la police républicaine pour empêcher la manifestation. Même constat au niveau de la Bourse du Travail qui a été encerclée par les policiers.
C’est ainsi que les manifestants ont rejoint la Bourse du Travail pour la tenue d’un meeting en lieu et place de la marche à travers des slogans. “Ni pardon ni oubli pour nos disparus“, ont-ils lancé. Ces derniers ont bénéficié du soutien de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), représentée par son secrétaire général, Kassa Mampo.
En mémoire des personnes disparues, l’ODHP a prévu un dépôt de gerbe au pied de la statue amovible en bois érigée par les Belges, symbolisant la reconnaissance aux martyrs. Ensuite, une audience au Ministère de la Justice pour plaider la libération des détenus dits politiques et le retour des exilés au bercail.
Anselme ORICHA