Le verdict concernant la bavure policière survenue dans le cadre de la répression des infractions au code de la route a été prononcé. Les parties impliquées dans cette affaire, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, connaissent désormais leur sort, comme prévu, ce jeudi 25 avril 2024.
Trois des quatre policiers impliqués ont été condamnés à six (06) mois de prison ferme, et deux d’entre eux ont également été ordonnés de verser chacun cent cinquante mille (150 000) francs CFA à la victime en réparation du préjudice subi. Ils sont poursuivis pour abus d’autorité et coups et blessures volontaires. Le quatrième policier, étant un officier de police judiciaire (OPJ), n’a pas été jugé par la Cour, qui s’est déclarée incompétente. Il sera jugé par une autre juridiction compétente en la matière, le 08 mai prochain, selon nos sources.
Quant à la victime, elle a été condamnée à six (06) mois de prison avec sursis pour violence à l’égard d’agents dans l’exercice de leurs fonctions et outrage envers les forces de l’ordre. Le jeune auteur de la vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, a été poursuivi pour enregistrement d’images relatives à la commission d’une infraction. Il a été relaxé au bénéfice du doute.
Hier, mercredi 24 avril 2024, à la fin de l’audience, le ministère public avait requis huit (08) mois de prison ferme et une amende de deux cent mille (200 000) francs CFA contre chacun des trois policiers impliqués, ainsi que six (06) mois de prison ferme avec une amende de 250 mille francs CFA contre la victime, et six (06) mois d’emprisonnement avec sursis pour l’auteur de la vidéo.
Pour rappel, une vidéo d’une séquence de dix minutes, devenue virale sur les réseaux sociaux, montrait des agents de police infligeant des coups à un civil qui aurait été en infraction, notamment pour défaut de port du casque à Natitingou. Allongé au sol, le civil recevait des coups de fouet de la part des policiers. Cette scène a suscité l’indignation au sein de l’opinion publique, conduisant la Justice à se saisir du dossier.
Anselme ORICHA