Votre journal a suivi avec intérêt et œil critique la répression liée aux infractions routières. Les usagers sont pris dans l’étau. Ils ne circulent plus avec un cœur tranquille car, ne sachant plus ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire éviter les interpellations policières. Du coup, mêmes les actions menées en présence de la police sont mal vues et créent la panique. Ils fuient à distance dans une débandade totale les regroupements associant les éléments de la police. Même au niveau des feux tricolores, ils ne sont pas rassurés. On les voit respecter le feu rouge à distance. Une fois le feu passe au vert, ils traversent avec une certaine allure les carrefours avec les risques afférents. À cette lutte, la police pouvait aussi associer les psychologues pour des actions sans violence car, les usagers se sentiraient plus rassurés en présence des civils.
Dans plusieurs localités, sans bien sûr appeler à désobéissance, la police se livre à des actes attentatoires créant des scènes de désolations, les cas d’Adjohoun, Natitingou, Parakou et pour ne citer que ceux-là illustrent bien ce que nous déplorons. Avait-on besoin d’en arriver à cet extrême ? On pouvait éviter ces scènes de violence. C’est à croire que ces incidents n’interpellent pas la conscience de la haute hiérarchie qui affiche une totale indifférence. Car, dès que l’on enregistre de ces incidents, on pouvait ralentir et passer à une phase de sensibilisation, c’est dire qu’il faut manier le bâton et la carotte. Après tout, il s’agit de la population que la police est sensée protéger.
La répression à sens unique.
Dans cette lutte farouche, la police ne laisse aucune option aux usagers. Même en cas d’urgence constatée, vous ne devez votre salut qu’au respect. Du coup, le motocycliste ne peut plus secourir un usager même en cas d’extrême urgence. La police dira qu’il faut rouler avec toujours un casque en surplus. Mais que dirait-on d’un usager que l’on surprend sur une piste? Vue la solidarité légendaire qui caractérise l’Afrique, n’est-ce pas une action qui nous amènerait à perdre cette identité ? En cas d’infraction, le fautif n’a aucune option que de payer pour se voir libérer son moyen de déplacement. La police n’a rien à foutre des explications à donner. À cela s’ajoute l’excès de zèle de certains éléments qui oublient leur mission: celle de protéger l’usager. Certains éléments traitent les usagers avec la pire atrocité des populations et sans gêne ni regret. Pourtant, ils suivent des formations avant d’être déployés sur le terrain. La hiérarchie se contente de demander de porter à leur connaissance les pires formes d’humiliation. Pourtant, les usagers subissent l’injustice dans les différents carrefours et différentes localités. A ce rythme, la police augmente le degré de méfiance entre elle et la population, car rien ne rassure les usagers. Pourtant c’est en collaborant que l’on arriverait à éradiquer le taux d’insécurité dans le pays. En éveilleur de conscience, votre journal appelle les deux parties aux concessions. Car, cela pourrait rassurer et créer un climat de confiance.
La police peut avoir un rôle de sociabilité dans ses actions. Quant à la population, le bien fondé du port de casque n’est plus démontrer.
Pour le moment, votre journal croît que la police gagnerait en crédibilité en appelant à l’humanisme de ses éléments et surtout en évitant d’être trop répressif comme l’on le constate actuellement.
LeParakois.