Au Togo, l’opposition demande la libération immédiate des militants du parti de l’opposition Dynamique Mgr Kpodzo (DMK) interpellés mercredi 03 avril et gardés dans les locaux des services de renseignements. Ils ont été auditionnés par le procureur vendredi soir. Ils sont coupables de ” troubles aggravés à l’ordre public”.
Mercredi dernier, cinq militants du parti DMK se sont rendus sur le marché d’Akodésséwa à Lomé pour sensibiliser les femmes avec des banderoles quand ils ont été appréhendés par la police. Un autre groupe de personnes a été interpellé au domicile de la vice-présidente de la DMK. Au lendemain de leur arrestation, le procureur de la République affirme qu’« ils ont été surpris en train de distribuer des tracts et de scander des slogans incitant à la révolte », alors qu’aucune manifestation n’est autorisée.
Après leur audition vendredi soir, le procureur a décidé d’en libérer trois. Six ont été accusés de “troubles aggravés à l’ordre public”. Cinq ont été déjà conduits à la prison civile de Lomé. La présidente de la Dynamique Mgr Kpodzro, Dovi Amouzou est restée aux côtés de ses militants dans les locaux des services de renseignements malgré son état sanitaire dégradé depuis la mort de Gabriel Agbéyome Kodjo.
L’opposition, à travers une déclaration signée par plusieurs partis ce jeudi, a exigé la libération de ses militants dans un bref délai. « Au moment où le régime déclare organiser une concertation pour faire baisser la tension, il procède à l’arrestation des responsables et militants de la DMK, signataires de notre déclaration.Les signataires de cette déclaration demandent leur libération immédiate et le retrait pur et simple du texte assorti de la mise en place dans les meilleurs délais des conditions de normalisation de la situation politique du pays », a-t-elle déclaré.
