Au Togo, l’opposition et la société civile sont vent debout contre la nouvelle Constitution qui qui a fait basculer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Malgré la demande du Président de la République de procéder à la relecture de cette nouvelle constitution, l’opposition demande de soumettre la nouvelle Constitution à un référendum.
Le président togolais Faure Gnassingbé a demandé vendredi 29 mars aux députés de relire la nouvelle constitution qui a été votée lundi 25 mars. Plusieurs partis de l’opposition se sont opposés à cette nouvelle loi qu’ils traitent de “coup de force ” de l’État et ils exigent que cette loi passe par un référendum.
Bien que Faure Gnassingbé a demandé que la nouvelle constitution soit toilettée avant sa promulgation, l’opposition continue d’être crampée sur sa décision. Le Forum de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest (Foscao) critique la façon dont le texte a été adopté ainsi que son contenu.
Le président du Parti Nouvel engagement togolais et membre de la commission des lois, le député Gerry Komandega Taama pense que cette loi doit être soumise à un référendum. Il affirme que la nouvelle constitution peut être adoptée et promulguée avant les législatives du 20 avril prochain, «Demandé une relecture, cela fait partie de ses prérogatives. Ceux qui ont introduit le texte vont apporter des amendements et ces amendements seront étudiés en commission plénière. Oui, on peut adopter le texte et le promulguer avant le 20 avril. Si la loi est promulguée avant les élections législatives, bien entendu qu’il faut s’attendre à avoir désormais un Président de la République sans pouvoir véritable et un président du conseil des ministres avec les pleins pouvoirs. Ce qui pourrait intervenir si le texte est promulgué avant le début de la prochaine législature ». a-t-il révélé.