Avoir en sa possession aujourd’hui des contenus multimédias est beaucoup plus facile qu’au temps jadis. Ceci, grâce à la révolution technologique qui, bien qu’elle soit une avancée notable pour le développement de l’industrie audiovisuelle qui devient de plus en plus dynamique, constitue malheureusement un manque à gagner à ses acteurs.
En effet, avec l’avènement des moyens technologiques plus performants, les acteurs du monde de l’audiovisuel ont de plus en plus de la facilité à concrétiser leurs projets, mieux les faits connaître davantage. Mais avec l’adoption de certains moyens illégaux par les consommateurs pour avoir accès aux contenus multimédias ne permet malheureusement pas aux auteurs et créateurs d’en tirer profit. C’est le cas par exemple du piratage audiovisuel. Un comportement qui ne favorise guerre l’essor de l’industrie audiovisuelle.
Le téléchargement illégal de biens ( productions, contenus multimédias) en dépit du droit d’auteur est la chose la mieux partagée aujourd’hui dans notre société. Au Bénin, le phénomène s’observe et est d’ailleurs en vogue. À travers les applications illégales, les sites de streaming gratuit, les directs sur les réseaux sociaux et bien d’autres moyens, les utilisateurs ont la facilité d’avoir accès à des contenus multimédias piratés aux mépris de la loi. Toutes choses qui non seulement ne permettent pas aux auteurs de jouir des fruits de leurs efforts mais aussi constituent un grand manque à gagner à l’État qui devrait percevoir des taxes sur chaque productions diffusées. D’abord, plus les créateurs produisent des contenus, l’État également perçoit des taxes afin de mener à bien ses projets de développement pour le bonheur des populations.
Au delà de cet aspect économique, le piratage audiovisuel constitue également un danger pour la société. Plus les créateurs sont dégoutés et démoralisés au regard de l’injustice à laquelle ils font face, moins des productions sont réalisées. Et encore, quels types de productions pour l’éducation de la société? D’autant plus qu’aucun contrôle ne se fait sur la diffusion et le partage des contenus mise à la disposition des utilisateurs, plusieurs sont déversés sur la toile sans le minimum contrôle sur la qualité et le message véhiculé. C’est ainsi que ces derniers sont aussi exposés non seulement à la loi en faisant l’objet d’interpellation mais aussi à des amendes et bien d’autres sanctions quand bien même sont ignorants leurs actes.
Il est donc impérieux et nécessaire de trouver des voies et moyens pour contrecarrer les auteurs d’une telle pratique qui mettent en mal le secteur de l’audiovisuel et par ricochet les acteurs. Des sensibilisations doivent être donc menées à l’endroit du public. Par ailleurs, les autorités compétentes sont aussi interpellées afin de mener des actions pour lutter contre le piratage audiovisuel à travers la mise en place de réglementations rigoureuses ainsi que la promotion de l’utilisation de plateformes légalement établies de diffusion de contenus multimédias.
Anselme ORICHA