La mise en œuvre du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI) dans le département du Borgou était au cœur des échanges, ce mercredi 20 septembre entre Djibril Mama Cissé, le préfet du département du Borgou et Ali Ouattara le Représentant résident du PAM au Bénin accompagné de Florence Honvo, Cheffe du Sous bureau PAM/Parakou. Cette rencontre à laquelle ont pris part des représentants de plusieurs structures s’est déroulée à la préfecture, à Parakou.
Le PNASI est une initiative du gouvernement béninois pilotée par le PAM depuis 2017. L’un des principaux objectifs de ce programme est de faciliter l’accès et la rétention des enfants à l’école à travers, notamment, l’approvisionnement et le fonctionnement de la cantine, la mise en place d’activités multisectorielles à l’échelle des écoles et l’appui à des groupements de producteurs pour un approvisionnement local des cantines.
Au cours de l’année scolaire 2022-2023, le programme a couvert 598 écoles réparties dans les huit communes du Borgou pour un total de 118 302 écoliers bénéficiaires dont 57 801 filles(49%). Pour l’année scolaire 2023-2024 entamée lundi dernier, le nombre d’écoles couvertes par le PNASI est en hausse. Il est passé de 598 à 617.
En présentant au préfet les grands volets de ce qu’il est convenu d’appeler ‘’vaste programme de protection sociale’’, Ali Ouattara a insisté sur la pleine implication des communautés et leurs contributions pour sa réussite. Si l’enthousiasme et l’engouement autour du PNASI sont manifestes dans le Borgou comme partout au Bénin, il reste que le programme doit encore faire face à de nombreux défis.
Florence Honvo s’est appesantie sur quelques-uns de ces défis, en l’occurrence celui de l’eau qui fait défaut dans de nombreuses écoles. Elle a aussi évoqué le défi des infrastructures, à savoir celui de la non disponibilité dans certaines localités de magasin dédiés pour le stockage et la sécurisation des vivres, ou encore l’inexistence de cuisines en matériaux définitifs, ce qui oblige les femmes qui en sont chargées à travailler dans des locaux précaires et inconfortables.
Djibril Mama Cissé a dans un premier temps exprimé sa satisfaction quant à l’impact positif des cantines scolaires qui se traduit par la hausse des effectifs des écoles du département.
Il a ensuite longuement insisté lui aussi, sur l’importance de la participation communautaire dans la bonne gestion de ces cantines. La communauté pourrait se charger de lutter contre les cambriolages en prenant sur elle la sécurisation des vivres a notamment proposé le préfet.