Dans ce numéro d’hommage, l’auteur du livre “Fanta ” nous parle avec émotion de Assouma Moumouni et d’autres anciens joueurs, Moumouni est un grand joueur et formateur de plusieurs joueurs ici au Bénin.
Voici l’intégralité de l’hommage rendu à certains grands noms du football dans la partie septentrionale.
Le Bénin a encore des personnes qui sont passionnées par ce qu’elles font et qui y mettent du cœur. Assouma Moumouni, communément appelé Doyen est un homme rempli de valeurs qui impacte par ses qualités humaines et professionnelles tous ceux qui ont eu un jour le privilège de le côtoyer. Un vrai passionné.
ASSOUMA Moumouni est né à Kérou où il a commencé l’école. Quand il était en classe de CE1, son oncle de passage à Kérou l’a fait venir à Kouandé afin qu’il puisse cumuler les cours avec l’école coranique les soirs. C’est à Kouandé qu’il a eu le CEPE et le BEPC. La réputation de Assouma Moumouni dans le domaine du football était connue de tous. Il avait pour camarade de jeu l’honorable GIBIGAYE Adam Mohamed qui jouait très bien au football. Ils étaient voisins. Le BEPC en poche, ils ont rejoint Natitingou pour continuer le second cycle qui n’existait pas encore à Kouandé.
Dès que Mounouni est allé à Natitingou, Monsieur Tchomogo, le papa de Omar et de Séidath qui était responsable du CARDER et qui le connaissait pour l’avoir déjà vu jouer quand il était à Kouandé, a dit à Pédro, son collaborateur que Moumouni était un très bon joueur qu’il faut vite récupérer. Mr Tchomogo est celui qui a offert à Moumouni sa première paire de crampons. Il lui a fait signer sa licence. Assouma Moumouni a rejoint les Lions de l’Atacora. Il avait pour coéquipiers Tessi Assane, Sériki Mohamed, Touré Fousséni, Tiando Eusèbe, Bovis Tranquillin etc. Les Lions de l’Atacora étaient bien encadrés et ils occupaient de bonnes places en championnat.
Grand féru de football, le colonel Zinzindohoué était en poste dans la région en tant que Délégué Militaire Provincial. Il admirait beaucoup le jeu de Moumouni.
En 1982, année de son Baccalauréat, le jeune Moumouni, sérieux, a mis en sourdine la pratique du football afin de bien préparer son examen. La même année, il passa aussi deux autres concours qui étaient le concours d’infirmier d’état et celui qui permettait d’être maître d’EPS, niveau BEPC. Après son succès au BAC, il était au camp pour le service militaire quand on lui annonça sa réussite aux deux autres concours. Il a choisi de continuer dans le domaine du sport. C’est vrai qu’il a été admis au concours pour être maître d’EPS, mais sa vision depuis la classe de 6ème était de devenir professeur certifié d’EPS et non professeur adjoint, alors que c’est ce que lui offrait le concours niveau BEPC. Fidèle à sa vision d’être professeur certifié d’EPS, après son succès au baccalauréat et au concours de maître d’EPS, il a passé aussi le concours de l’INEEPS (Institut National d’Enseignement d’Education Physique et Sportive) qui a changé plusieurs fois de nom depuis. A Natitingou, ils avaient été deux à passer le concours de l’INEEPS, lui et Acacha Honoré qui avait choisi l’option Handball, tandis que Moumouni avait préféré le football. A sa sortie du camp, il fut envoyé en mission d’enseignement à Nikki en tant que professeur d’EPS, même s’il lui arrivait aussi de donner des cours de Biologie (SVT).
Après les congés de Pâques, Moumouni n’était pas au courant que la 2ème partie du concours des professeurs certifiés d’EPS dont l’écrit s’était passé à Parakou se déroulait déjà à Porto-Novo. C’est son collègue Djiwan Wilfried, qui, du retour de Porto-Novo à Nikki lui a apporté l’information. Les épreuves pratiques avaient démarré depuis le lundi. Mais ce n’est que le mardi matin à 6h qu’il est venu à Cotonou en mini bus après avoir raté le train à Parakou. Direction Porto-Novo où attendaient déjà les professeurs. Parmi les instructeurs qui leur faisaient passer les tests, il y avait des expatriés français et également des professeurs Béninois tels que Gouda Lompo, Capo Chichi Florent, Bio Tigri qui avait été son professeur en 3ème à Kouandé. Pendant le concours, Assouma Moumouni avait montré des performances athlétiques extraordinaires si bien que les professeurs qui étaient là se demandaient si on lui avait injecté un produit dopant ou si ce sont leurs chronos qui avaient des dysfonctionnements.
Pendant qu’il passait le concours, les Dragons de l’Ouémé étaient à l’entraînement. On lui avait trouvé une place au sein du jeu. Après la séance, le vice-président des Dragons qui était dans les tribunes est descendu et a dit à Tani Momo, l’un des professeurs qui était là, qu’il souhaitait vivement que Moumouni joue pour les dragons de l’Ouémé, tellement il avait été ébloui par le jeu élégant qu'avait offert le natif de Kérou. Il lui a donné 20.000 pour le taxi. Ce qui représentait la somme qu’il gagnait en mission d’enseignement. Les Dragons le négociaient déjà. Après le concours, c’est le professeur Français Jumel qui l’a ramené à la gare en lui remettant un billet de 5.000Fcfa.
Quand Moumouni est admis au concours de l’INEEPS, l’équipe de l’Université venait de s’installer. Il les a alors rejoints. Au sein de l’équipe de l’UNB, il avait pour coéquipiers l’actuel maire de Bembèrèkè, Garba Yaya, un excellent joueur, Bagri Amadou, Kassalé Rabiou qui sont actuellement du côté de l’hexagone etc. Avec l’équipe de l’UNB, ils avaient joué la coupe de l’UFOA et avaient affronté la SEIB de Diourbel au Sénégal. Ekué Moïse était leur entraîneur.
Après 5 ans d’études, Moumouni a achevé sa formation à l’INEEPS. Mais l’état ne leur avait rien offert comme emploi. Alors qu’ils ont obtenu leur diplôme de l’INEEPS en 1987, c’est seulement en 2007 que l’état les a embauchés officiellement. Livré à lui-même après une brillante formation, commença alors pour Moumouni une période difficile sur le plan professionnel qui lui a permis de se forger un mental fort. Vingt ans pendant lesquels, loin de se laisser décourager par sa situation professionnelle instable, il s’est donné avec passion à ce qu’il sait faire le plus, la pratique du sport et surtout le football, tout en faisant un peu de vacation.
Du retour de l’INEEPS, il a rejoins à Parakou un frère couturier originaire de Kérou comme lui. Ce dernier du nom de Yédigui Méré avait un atelier de couture dans le quartier de Dokparou. L’atelier y est toujours.
A Parakou, Moumouni a retrouvé un ancien coéquipier des Lions de l’Atacora, Touré Fousséni qui jouait avec l’équipe de la SNTN. C’était l’époque des équipes corporatives telles que LA Béninoise, La SBEE, la Poste, La SNTN, le CARDER où sévissait le talentueux Mamoudou el Kathib, un technicien hors pair. Avec la venue de Moumouni à la SNTN, l’équipe a trouvé une très bonne assise au milieu de terrain. En 1990, ils avaient remporté à Cotonou la seule édition du tournoi Promo Foot organisé par Darino Atalé qui nous a quittés récemment. En 1992, toujours avec la SNTN, il remporta la première édition de la coupe de l’indépendance départementale face à Emira de Kandi. Le but de la finale avait été marqué par Babio Nasser, un buteur complet et très efficace. C’était au temps du regretté préfet Toungouh Zourkaneni. Et c’était lui qui avait remis le trophée.
Moumouni a été un excellent footballeur de l’avis de tous. Mais là où il a montré des qualités inégalées avec des résultats époustouflants, c’est au niveau de la formation. En effet au milieu des années 1990, l’état avait lancé ce qu’on appelait les Centres de Perfectionnement Sportifs. L’objectif était de recruter 20 jeunes qu’il fallait former. Dans ces CPS, chaque jeune avait son ballon. Les jeunes de Moumouni s’entraînaient sur le terrain de la SNTN qui se situait à l’endroit où il y a aujourd’hui le centre médico-social Al Houda à zongo. Ils n’étaient pas internés mais ils étaient très suivis dans leurs parcours scolaires. Doyen avait noué une relation de confiance avec les parents. Pour leur travail dans les CPS, les encadreurs n’étaient pas payés. Ils avaient seulement droit à un forfait de 6.000 Fcfa pour la carburation. Mais ce qui motivait le coach Moumouni, c’était la passion et le travail bien fait. Pendant le temps qu’a duré l’expérience des CPS, le Centre de Perfectionnement Sportif de Parakou que dirigeait le professeur Moumouni était le plus performant. Ils raflaient tout. Les enfants avaient un très bon jeu. Chaque fois qu’ils se déplaçaient pour le sud, le public était émerveillé. Nous avons en souvenir un match de demi-finale contre l’équipe de Natitingou qui les menait par un but à zéro. A la reprise, Babio Mama alias GB Inter a égalisé et dans les dernières minutes de la prolongation, Babio Mama, encore lui, a décoché une frappe de loin et le ballon est allé se loger dans la lucarne gauche de l’équipe adverse. Séidath Tchomogo et ses camarades étaient en larmes.
Sur le plan national, l’équipe de doyen était reconnue comme la plus talentueuse. La preuve en est qu'ils avaient battu en finale l’équipe de Don Bosco Cotonou qui constituait l’ossature de l’équipe nationale de leur catégorie. Les éléments de Doyen présentaient un jeu similaire à celui de l’équipe d’Abomey de Jocelyn Ahouéya qui avait un ailier redoutable du nom de Hassler. L’équipe d’Abomey et celle de Doyen avaient noué un partenariat. Les poulains de Moumouni se déplaçaient sur Abomey et les autres leur rendaient visite également.
Le journaliste Christian de Souza était en poste au nord et admirait le jeu très alléchant des enfants de doyen si bien qu’il allait souvent les voir s’entraîner. Grâce aux résultats exceptionnels que donnait son CPS, coach Doyen était invité régulièrement à Giga Sports afin qu’il donne les recettes qui lui permettaient de réaliser ses exploits.
Assouma Moumouni connait les bonnes méthodes. En dehors des séances communes, il les prenait individuellement pour des exercices. Il savait comment faire pour tirer le meilleur de ses enfants. Le cas le plus emblématique est celui de leur buteur Fadel Wassangari, un jeune pétri de talents, mais qui manquait d’efficacité. Le coach lui faisait faire des exercices personnels devant le but. Ses déplacements ont été étudiés et le coach avait surtout insisté sur le fait qu’il fallait que Fadel simplifie son jeu. Son entraîneur l’a façonné et à force de travail, Fadel est devenu un buteur prolifique, un avant-centre redoutable. Comme ce jour où lors d’un match d’ouverture, il a marqué un but du centre contre l’Atlantique après avoir mis dans le vent son vis-à-vis. Le public Cotonois l’avait applaudi pendant de longues minutes. Tout comme lui, ses frères aînés l’honorable Kamel Wassangari et son frère Kamar Wassangari tapaient aussi dans le ballon. Des gens bien. Leur particularité : ils prennent toujours la vie du bon côté. Tout en ne se mettant pas la pression, ils sont sérieux dans ce qu’ils font. Des travailleurs. Ils ont toujours le mot pour rire. On ne saurait parler d’eux sans évoquer Mama Ousmane qui avait aussi une belle patte gauche. Un monsieur bien.Vous ne pouvez que vous entendre avec lui. Jamais un mot plus haut que l’autre. Des personnes avec de vraies valeurs.
Après quelques années, l’état a arrêté l’expérience des Centres de Perfectionnement Sportifs. Quand l’état a décidé de ne plus continuer avec les CPS, Doyen a récupéré les joueurs et a créé un club, Les Abeilles. Là encore, les avis sont unanimes. Moumouni a fait un travail formidable. Ils remportaient la plupart des tournois auxquels ils participaient. En 1997, lors de la finale de la coupe de l’indépendance, Fassinou Ignace des Abeilles (SBEE), un ailier gauche très percutant avait offert le trophée à son équipe en marquant un but depuis le centre du pied droit, lui qui est un gaucher.
Parmi les jeunes, ceux qui ont évolué ont tous fait la première division, tandis que d’autres ont voyagé. La liste est loin d’être complète, mais nous pouvons citer les frères Gouda, Sahnoun et Akim, les frères Fassinou, Jonas, Serges et Ignace, Moutawakilou, Ferdinand, Alphonse, Commissaire, Babio Mama , Gouda , Mocktar Egounwolé, Ismael Amadou (Yélo), Aziz Tony, Sabine Sira Korogoné, Traoré Safradine, Nabil Yarou, Toto, Fadel Wassangari, Goumbi Issifou, Issiaka Ambarka, Camar Babio, Akpo Eric , Affo Louckman, Vivi, Rouga Rachid, Dassari , Abdoulaye Ouzérou ex-international Béninois. Fils de l’ancien International Abdoulaye Mohamed alias Petit Sory, Ouzérou a connu une carrière hors de nos frontières. Il a été aussi l’unique buteur de match de classement contre le Maroc à la CAN Junior en 2005. Abdoulaye Ouzérou a également participé à la coupe d’Afrique des Nations au Ghana en 2008. Ancien pensionnaire de chez Doyen, il est l’actuel sélectionneur des féminines U-20 où il est en train de faire un travail formidable. Il est également entraîneur adjoint de LOTO-POPO. Fin connaisseur du foot, Abdoulaye Ouzérou intervient sur l’ORTB et ADO TV où ses prises de parole sont toujours pertinentes. Il fait partie d’une famille de footballeurs.
Son oncle, Mohamed Alfa Gambari communément appelé Drogba fut connu très tôt pour avoir marqué lors d’une finale inter-écoles le seul but de la rencontre sur un corner direct. C’était une finale qui s’était tenue au début des années 90 sur le terrain de l’école primaire publique Centre de Parakou dans les encablures du commissariat central de la ville. Cette finale avait opposé l’école primaire Kombè à l’école primaire de Baouèra. Cet exploit sportif lui avait valu des félicitations au drapeau le lundi qui avait suivi la rencontre.
Marouf Alfa Gambari quant à lui a débuté le football en tant que gardien de but. Lassé d’être pris pour cible chaque fois que son équipe concédait de lourds scores, il a décidé d’avancer d’un cran sur le terrain et s’est mué en défenseur central, sans qu’on ne puisse dire si son changement de position sur le terrain empêchait désormais ses équipes d’encaisser des scores fleuves. Un ami fidèle, un vrai frère. Un chic monsieur.
Tous les jeunes qui ont pris chez le coach Moumouni ont gardé de très bons souvenirs de lui. Il y a quelques jours, Vivi qui est désormais en Colombie et Dassari qui vit en Allemagne étaient en vacances. Ils ont insisté pour voir leur ancien formateur. Ensemble, ils ont passé de bons moments dans un restaurant de la place avec GB Inter. A la fin, ils sont tous allés chez leur ancien encadreur. Entre eux, ils ont gardé de très bonnes relations. C’est d’ailleurs ce qui leur avait permis d’organiser il y a quelques années une cérémonie de reconnaissance à leur ancien coach. Nous en avions fait une publication à l’époque. C’est avec joie et émotion qu’ils évoquent ces moments rendus extraordinaires par un homme qui a pour seul objectif de bien faire son travail. C’est pour prolonger sûrement cette merveilleuse période qu’ils se retrouvent de temps en temps. Le coach Moumouni avait fait un travail formidable avec les Abeilles qui avait rendu ses joueurs tellement bons si bien que son club était devenu le vivier où les Buffles, club de première division de la ville de Parakou venait chercher des joueurs.
Parlant des Buffles du Borgou, il fut un temps où ils étaient devenus les Aigles du Borgou. En effet en 1985, au cours d’un match des Buffles au terrain municipal de Parakou, des incidents avaient eu lieu. La sanction infligée aux buffles était qu’ils étaient suspendus du championnat lors de l’exercice suivant. Une saison sans jouer, c’était prendre le risque de perdre les joueurs, hypothéquant ainsi l’avenir du club. Le président des Buffles était l’influent homme de réseaux, le regretté Lolo Chidiac. Il avait fini par trouver un compromis avec la fédération béninoise de football qui avait décidé que la mesure de suspension des Buffles était maintenue, mais la fédération accordait à Parakou la possibilité de former un autre club. C’est ainsi qu’une autre équipe du nom des Aigles du Borgou avait vu le jour, avec les mêmes joueurs. C’est d’ailleurs les Aigles du Borgou qui avaient joué la coupe de l’UFOA en 1987 en 8ème de finale contre Invincible Eleven, l’équipe de Georges Weah. A l’aller, Invincible Eleven avait battu les Aigles du Borgou par le score de 4 buts à 1. L’actuel président du Libéria avait marqué un triplé. Sidi Ali Mohamed alias Sifroid avait été l’auteur de l’unique but Béninois. Le match retour s’était joué au stade de Kouhounou. Il fallait marquer 3 buts sans en prendre un seul pour se qualifier. Le stade n’était pas plein car personne ne croyait à la qualification du club de Parakou. En première période, les Aigles du Borgou avaient marqué deux buts en 5 minutes par Yérima Cyprien et Toukourou Séidou. Après ces deux buts, le stade s’était rempli. Rien n’avait bougé jusqu’à la 85ème minute quand sur un débordement de Touré Fousséni, Toukourou Séidou encore appelé Djougouba a marqué le 3ème but éliminant l’équipe du grand Georges Weah, le seul joueur Africain qui a remporté le Ballon d’or de France Football. A la fin du match, ce fut la liesse dans le stade. Le préfet du Borgou à l’époque, Gandonou Codja était également au terrain.
La liste ne saurait être exhaustive, mais nous pouvons citer certains joueurs qui avaient participé à cette formidable épopée : Kouyè Magloire, Mondé Rabiou, Séké Séro, Adam Taïrou, Adam Soura, Yérima Georges, Obégui Michel etc. C’est aussi le moment de reconnaître le formidable travail qu’avait abattu le mécène Lolo Chidiac à la tête de l’équipe de Parakou. D’ailleurs des voix se lèvent depuis sa disparition afin qu’on attribue son nom au stade municipal de Parakou. STADE LOLO CHIDIAC. Ce ne serait que juste reconnaissance de tout ce qu’il a apporté à la région en matière de football.
Sur le plan professionnel, la situation de Assouma Moumouni avait semblé bouger un peu en 1992. L'état avait lancé ce qu’on a appelé la pré-insertion. Tous ceux qui avaient le diplôme professionnel devaient servir pendant 3 ans avant d’être inséré dans leur secteur d’activité. C’est une sorte de cours de vacation, et il peut leur arriver de démarrer en décembre. Après les trois ans de pré-insertion, il fallait encore passer des concours. A ce niveau les professeurs certifiés n’étaient pas recherchés car l’état les trouvait plus onéreux que les maîtres d’EPS.
Finalement en 2007, l’état les a recrutés officiellement. Professseur Moumouni est à la retraite depuis 2022. Mais comme à son habitude, il est toujours actif. Il est le directeur sportif du club de N’dali Damissa. Le coach Moumouni est instructeur FIFA. Ils sont quatre. Il y a aussi Yessoufou Lafiou Professeur d’EPS , Glèlè Fortuné professeur d’EPS et AGBAKOU Immaculée entraineur nationale des femmes U23, professeur d’EPS, la seule femme parmi les 4.
Le coach Moumouni est un formateur dans l’âme. Il préfère diriger un centre de formation que de prendre en charge une équipe de grands. La formation des formateurs est très importante pour lui. Il voudrait que pour les tournois des jeunes, les catégories d’âge soient vraiment respectées.
Il est très souvent avec son meilleur ami Aboé Boniface avec qui il fait tout. Un ami de longue date depuis Kouandé.
Des personnes comme Coach ASSOUMA Moumouni sont des êtres rares de nos jours. Ce sont des trésors humains très précieux qu’il faut savoir préserver et valoriser. Nous avons chez nous un grand formateur, un profil très recherché. Coach Moumouni, vous êtes quelqu’un de bien. Nous vous aimons.
Dino Renaud ADOHOUETO
Tel 41 77 77 71