Face aux sanctions de la Cedeao, l’Asecna prive ses employés d’une batterie d’avantages
Conséquence du coup d’Etat du 26 juillet, la fermeture de l’espace aérien du Niger a d’ores et déjà fortement affecté les recettes financières de l’ Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Une situation qui a poussé le directeur général, le Nigérien Mohammed Moussa, à suspendre un certain nombre d’avantages accordés aux employés et partenaires de l’agence, qui gère la majeure partie de l’espace aérien ouest-africain.
Dans une lettre datée du 16 août, adressée au personnel de l’organisation et qu’Africa Intelligence a pu consulter, le DG liste une série de mesures inédites afin d’anticiper “la baisse des revenus” de l’Asecna. Y figurent notamment la suspension des prêts au personnel – incluant ceux dédiés aux équipements ou à l’immobilier – le gel de l’acquisition de véhicules par les employés, mais aussi le paiement des factures échues des fournisseurs.
Mohammed Moussa espère que ces restrictions permettront de compenser une partie des pertes liées à la fermeture de l’espace aérien nigérien, qui représentait jusqu’au putsch la deuxième source de redevances aéronautiques de l’agence. Mais, si elles devraient effectivement aider l’Asecna à limiter la casse, celles-ci ne suffiront probablement pas à lui faire atteindre l’objectif de 302 milliards de FCFA (environ 460 millions d’euros) de chiffre d’affaires – dont 206 milliards de FCFA de recettes aéronautiques – fixé pour l’année 2023.
Source : Africa intelligence.