L’annonce de la suspension de l’aide de la France au Burkina Faso semble être perçue comme un coup d’épée dans l’eau au pays des hommes intègres. En tout cas, des réactions à Ouagadougou laissent entrevoir une sorte d’indifférence à la nouvelle. Sur la radio Sota FM, Lucien Zié, Secrétaire Général du mouvement “le Faso Ma Patrie” par ailleurs économiste-planificateur, estime que l’aide était plutôt à l’avantage de la France.
En effet, depuis le 6 août 2023 la France a décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, l’aide au développement et l’appui budgétaire octroyé au Burkina Faso, environ 316 milliards de fcfa. Si la raison n’a pas été notifiée aux autorités burkinabè par la France, l’acteur de la société civile défend que cette suspension constitue une opportunité en or à saisir par Ouagadougou pour une souveraineté totale du pays, selon les informations rapportées par nos confrères de la radio Sota FM, à travers une correspondance de Raïnatou Tamboura sur le média.
Cette suspension intervient dans un contexte de brouille et tensions diplomatiques entre les autorités des pays du Sahel dont celles du Burkina Faso et celles de la France. Ces dernières venues au pouvoir par les armes tiennent un discours quelque peu hostile à la France. Dans le même temps, elles font allégeance à la Russie, une puissance vers laquelle semblent se tourner certains pays africains.