En grève de la faim depuis son incarcération, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko est physiquement mal en point. En prison depuis le 31 juillet, il a été transféré dimanche 6 août au service des urgences d’un hôpital de Dakar.
Sur son lit d’hôpital, Ousmane Sonko a signifié à ses avocats qu’il ne compte pas cesser sa grève de la faim. Il avait lui-même invité les prisonniers dits politiques à observer une grève de la faim. Les détenus dont un journaliste Pape Alé Niang et un chroniqueur d’une télévision de la place, Cheikh Bara Ndiaye, ont suivi le mot d’ordre de l’opposant et sont eux aussi admis dans des hôpitaux. Des femmes détenues à la prison pour femmes du camp pénal ont également entamé une grève de la faim depuis une semaine.
Depuis le 31 juillet, l’opposant sénégalais est incarcéré dans la prison de Sebikotane. Il observe une grève de la faim depuis huit jours et son état de santé s’est dégradé, « nécessitant son placement sous surveillance médicale à l’hôpital principal », indique les propos d’un responsable du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) rapportés par RFI.
Accusé de viols et menaces de mort par Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de massage où il allait se faire masser, l’opposant avait refusé d’assister à son procès, qui s’est tenu à Dakar le 23 mai dernier. Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme et à 600 000 F CFA d’amende par la chambre criminelle du tribunal de Dakar. Cette condamnation risque de le rendre inéligible pour le scrutin présidentiel de février 2024.
Djamall Soumanou (stg)