Le respect de la femme et la place que doit occuper la femme africaine préoccupe la féministe Ella Wama. À l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme africaine, la directrice pays Batonga Bénin a lancé un cri de cœur pour interpeller les politiques, la société civile et les organisations internationales.
Voici en substance le cri de cœur de Ella Wama directrice pays Batonga Bénin.
« Une nation ne peut jamais prospérer si elle dévalorise ou opprime la moitié de sa population. L’égalité des sexes est la clé du développement véritable et durable de l’Afrique » Chimamanda Ngozi Adichie.
Dans une société où le genre est un facteur discriminant, la femme est doublement oppressée. Aussi vraie que l’Afrique est le berceau de l’humanité, la société demeure le vecteur majeur des inégalités. La notion de dignité féminine se dissipe à une vitesse alarmante dans cette civilisation contemporaine. Cette déplorable tendance sape les fondements mêmes de la dignité des femmes africaines, entravant ainsi leur épanouissement et leur contribution essentielle au développement de nos sociétés
“La dévalorisation des femmes en Afrique est un obstacle majeur à notre progrès collectif. Nous devons reconnaître le pouvoir et le potentiel des femmes africaines, et travailler ensemble pour créer une société où elles sont libres de s’épanouir et de contribuer pleinement à notre développement.” – Ama Ata Aidoo
La dégradation incessante des femmes africaines engendre des répercussions profondes qui entravent leur épanouissement personnel, portent atteinte à leurs droits fondamentaux et mettent en péril leur intégration sociale. Elles se voient régulièrement confrontées à des normes culturelles et traditionnelles restrictives qui les confinent invariablement à des rôles stéréotypés de maternité et de conjugalité, réduisant ainsi drastiquement leurs opportunités d’accès à l’éducation, à l’emploi et à la sphère politique. Cette réalité entrave leur quête d’autonomie et leur émancipation économique, les maintenant dans une position de dépendance préjudiciable. De surcroît, la persistance effarante des actes de violence à leur encontre, tels que les mutilations génitales féminines, les unions forcées et les violences domestiques, demeure une réalité préoccupante sur le continent africain. Il est impératif d’appréhender avec acuité ces conséquences préjudiciables et de promouvoir des changements culturels substantiels, des politiques appropriées et l’établissement de législations solides afin d’assurer le respect inébranlable des droits des femmes africaines.
De nombreuses jeunes filles africaines se voient injustement privées de l’enseignement formel, en proie aux normes sociales discriminatoires et aux pratiques iniques telles que les unions précoces. Cette situation perpétue un cercle vicieux de dévalorisation et d’exclusion. De surcroît, les femmes africaines font face à des disparités économiques flagrantes, leur participation au marché du travail formel étant entravée et leurs rétributions salariales bien inférieures. Parallèlement, leur représentation politique demeure en-deçà des attentes, limitant leur capacité à influencer les décisions politiques qui les touchent directement.
Pour surmonter ces défis, il s’avère impératif de garantir un accès inconditionnel à l’éducation, de promouvoir activement l’autonomisation économique des femmes africaines et de fortifier leur engagement politique. Les réseaux sociaux sont devenus des vitrines pour des idéaux de beauté irréalistes et souvent inatteignables. Les utilisateurs.rices sont bombardé.e.s d’images retouchées et de corps “parfaits”, ce qui crée une pression sociale pour correspondre à ces standards impossibles. Les réseaux sociaux ont ainsi contribué à la perpétuation de stéréotypes préjudiciables, tels que la minceur extrême, la perfection physique et l’obsession de l’apparence, créant un climat de dévalorisation du corps féminin. Les rôles et les responsabilités sont partagés quant à ces diverses problématiques .
Les organisations non gouvernementales et les acteurs de la société civile jouent un rôle crucial dans la sensibilisation, le plaidoyer et le soutien aux femmes africaines.
Pour contrer le rabaissement des femmes africaines, des actions concrètes doivent être entreprises à différents niveaux. Les gouvernements africains devraient promulguer et appliquer des lois plus strictes protégeant ainsi les droits des femmes, notamment en matière d’égalité salariale, de lutte contre les violences sexistes et de promotion de l’éducation des filles. Il est également essentiel de renforcer les programmes de sensibilisation et de formation pour remettre en question les stéréotypes de genre et promouvoir l’égalité entre les sexes.
De plus, il est essentiel d’encourager la participation des femmes africaines dans tous les domaines, y compris la politique, les affaires et les sciences, en créant des espaces d’inclusion et en soutenant leur leadership. Enfin, la collaboration internationale et régionale est essentielle pour partager les meilleures pratiques, mobiliser des ressources et promouvoir des normes mondiales d’égalité des sexes.
Ensemble, ces actions peuvent contribuer à inverser la tendance de dévalorisation des femmes africaines et à créer une société plus équitable et inclusive pour toutes et tous.
#egalitépourtoutes
deconstructionsociale
leadershipfeminin
Shoutout à @Arielle Nikita MARA pour le volet technique