Le Groupe de recherche, d’action et de formation en épidémiologie et en développement (Grafed) était face à la presse le mercredi 26 juillet 2023, dans une salle de conférences de la Communauté électrique du Bénin, à Abomey-Calavi. L’objectif était de faire le point de l’évolution, à mi-parcours, du projet de plaidoyer intitulé « Mobilisation des ressources gouvernementales pour l’accroissement et la sécurisation de l’approvisionnement en produits de santé de la reproduction au Bénin ».
Axé sur le plaidoyer et le renforcement de capacités, ce projet est mis en œuvre par Grafed avec l’appui financier de Reproductive Health supplies coalition. Il vise, entre autres objectifs, à doter défenseurs locaux et autres organisations de la société civile des outils nécessaires pour plaider, avec succès, auprès des ministères de la Santé et des Finances, afin de remplir leur engagement financier de 2021 d’augmenter leur allocation budgétaire pour l’achat de contraceptifs, et de débloquer les fonds à temps. Pour rappel, le Bénin s’était engagé, à partir de 2022 et sur la base des 250 millions de francs CFA affectés en 2019, à augmenter de 10% chaque année le budget alloué par le gouvernement à l’achat des produits contraceptifs afin de porter la part contributive de l’Etat à 403 millions en 2026.
Au bout de 11 mois de mise en œuvre du projet, « l’horizon promet », selon Jérôme Chatigre, le directeur exécutif de l’Ong Grafed qui a salué les résultats notés jusque-là. Au nombre de ceux-ci, on retient qu’en 2022, concernant l’achat des produits contraceptifs, le Bénin est allé à 300 millions de francs CFA en lieu et place des 275 attendus, soit une augmentation de 20%. En 2023, il est prévu un demi-milliard de francs CFA pour l’acquisition des contraceptifs, bien plus que le plafond fixé pour 2026. Par ailleurs, le Bénin s’est démarqué par un engagement et une volonté politique sans précédent en faveur de la santé de la femme, de la mère et de l’enfant avec la révision de la loi 2003-04 relative à la santé sexuelle et de la reproduction.
Si les avancées notées le réjouissent, Jérôme Chatigre estime qu’elles ne sont pas des raisons de dormir sur ses lauriers car Grafed entend « continuer le plaidoyer pour que le gouvernement maintienne le cap afin qu’à l’horizon 2026 on puisse être totalement satisfaits ». A noter qu’en plus de Jérôme Chatigre qui leur a fait le point du projet de plaidoyer, les journalistes avaient face à eux ce mercredi, Prudence Azankpa, chargé de programme à Grafed qui a fait la genèse dudit projet.