Les participants aux travaux du colloque scientifique international sur la fatwa dans un contexte africain se sont penchés sur la pratique de la fatwa comme condition de la stabilité de nos sociétés dans le monde. Plusieurs communications sont présentées sur ses fondements en islam.
La deuxième journée du colloque scientifique international sur la fatwa dans un contexte africain s’est focalisée sur la définition de la fatwa, ses rapports avec la charia et les conditions de son édiction dans nos pays. Le premier communicateur, Cheikh MBWANA ABUBAKAR ZUBEIR, Président de la section Tanzanie de la fondation Mohamed 6 des oulémas africains a définit la fatwa comme ” un éclaircissement, une réponse à une situation inédite, un avis religieux qui n’entraîne aucune obligation à le suivre”. Il est donc impérieux que la fatwa soit rendue par des savants et des érudits qui enseignent selon le Saint Coran et la sunna du Prophète Mohammed. Dans ce sens, il a exhorté la communauté musulmane a seulement parler des sujets et fait selon ces deux boussoles et non a fait de leur point de vue un avis religieux incontestable. Cette attitude participe et participera à la stabilité de la société a conclu le communicateur.
Il a été complété par la seconde communication qui a porté sur les rapports entre la fatwa et la charia. La présentation de cheikh Mohamed El Amine TOURAY, Président de la section de la Gambie de la fondation Mohamed 6 des oulémas africains s’est consacré au lien historique entre la fatwa et la charia. ” la fatwa facilite l’application de la charia, évite le radicalisme et le fanatisme. les érudits ont un rôle important dans la compréhension du saint coran et de la sunna ” a laissé entendre le communicateur avant de poursuivre en disant que ” La non maîtrise de la fatwa est un danger dans l’application de la charia ”. Sa communication a été renchérit par les apports des participants venus de 72 pays dont le Bénin.
Les travaux de cette journée se sont achetés par la visite des manuscrits sur la fatwa.
Les participants se retrouvent ce lundi pour la validation du rapport final de cette conférence internationale sur la fatwa.
Sanni KORA BAGUIRI