Les domaines de l’acier, du fer à béton et de l’agro-alimentaire connaissent une révolution qui ne dit pas son nom au Bénin depuis quelques années et ont encore de beaux jours devant eux. Et c’est grâce à certains opérateurs économiques déterminés à l’image du philanthrope Séraphin Yeto, l’homme qu’on appelle affectueusement «Yovo». Depuis plusieurs années, l’opérateur économique, originaire d’Aplahoué dans le département du Couffo a su, à travers ses multiples investissements et sa société SONIMEX SA, écrit son nom dans le monde des affaires au Bénin et le reste du monde. Dans une interview, l’homme a retracé son merveilleux parcours et levé un coin de voile sur tout ce qu’il prévoit faire pour définitivement révolutionner ces différents domaines au Bénin.
Au Bénin, l’opérateur économique Séraphin Yeto emploie plus de 150 personnes depuis les années 1990. Démarré par le secteur des carburants en passant par la farine de blé, Séraphin Yeto s’est spécialisé véritablement dans les domaines de l’acier et l’agro-alimentaire. Selon ses dires, les débuts étaient difficiles mais il a pu imposer sa marque grâce à sa détermination et à sa passion des affaires « C’était entre 1997 et 1998. C’est à partir de là que j’ai démarré en grande pompe. J’avais des fournisseurs au Togo et au Burkina-Faso qui me livraient 500 tonnes de farine de blé, 500 tonnes de riz à crédit. Je dépose un acompte et rembourse le reste après. J’ai eu du succès dans l’importation du riz et des articles de quincaillerie. J’importais les articles de quincailleries de Lomé et d’Asie. A un moment donné, je me suis dit pourquoi ne pas installer moi-même une usine de fabrication au lieu d’importer les articles ? C’est ainsi qu’en 2016-2017, j’ai lancé ma propre usine. Nous fabriquons les tôles, les fers à béton et les pointes de marque GKS. Sur mes quatre sites, j’emploie environ 150 personnes hormis les prestataires », a-t-il déclaré avant d’exposer sa stratégie pour faire face à la concurrence « Aujourd’hui, si on a un client, il va déposer une caution en fonction du montant total qu’il doit payer. Une fois la caution déposée, on lui remet la marchandise et à chaque fois on envoi des gens chez lui pour contrôler la vente du stock qu’il a pris. L’entreprise est présente à Cotonou, Azovè, Comè et Bohicon. Nous avons laissé le Nord du pays aux distributeurs. Mais d’ici la fin de cette année, nous allons fermer nos annexes, restructurer l’usine pour devenir fabricant uniquement », a fait savoir Séraphin Yeto.
En effet, créée en l’an 2000, la Société de Négoce Import-Export SONIMEX SA, industrie Béninoise spécialisée dans la production et commercialisons des matériaux de construction (tôles galvanisées, des pointes et accessoires de toiture, des fers à béton…) sous la marque déposée GKS. La marque GKS est sa référence sur le plan national et les prix de ses produits sont accessibles à toutes les couches sociales. Elle produit une large gamme de produits sidérurgique : la transformation de l’acier en fers à béton de Haute Adhérence, les pointes, les fils d’attache ou fils de fer recuits et galvanisés et une large gamme de feuilles de tôles de couverture pour toitures. En dehors des produits sidérurgiques, elle commercialise aussi les matériaux de finition tel que les sanitaires, les carreaux, les plafonniers PVC et s’appuie depuis plus de 20 ans sur le professionnalisme et une réelle culture industrielle pour proposer à ses clients, des produits et services de qualités qui répondent aux normes et exigences du marché national et international. En réalité, SONIMEX et son promoteur ont pris l’engagement de contribuer à l’industrialisation du Bénin, à la création des emplois et au développement de notre nation. C’est pourquoi, d’ici 5 à 10 ans, Sonimex SA ambitionne de dépasser largement sa production actuelle. « Nous importons aussi du riz, du spaghetti et de la tomate en boîte avec notre propre marque qui est 3GOOD. Si un jour nous trouvons un partenaire, nous allons fabriquer ces produits ici Bénin. C’est notre ambition d’ici 5 ans. Sonimex a aussi l’ambition de s’implanter dans des pays de la sous- région et en Afrique. Nous sommes déterminés à développer nos activités de sorte à nous installer dans d’autres pays. », a juré Séraphin Yeto qui croît fermement à une promesse du Président Patrice Talon.
« Le secteur se porte mieux. Le président Patrice Talon a dit que bientôt nous allons transformer localement nos produits agricoles. D’ici 3 à 5 ans, j’envisage installer une usine locale au lieu d’importer les produits d’ailleurs. Et je suis à la recherche de partenaires sur ce projet. J’ai mon usine actuellement dans la zone franche industrielle de Sèmè-podji mais, comme projet, j’envisage intégrer la GDIZ. J’ambitionne aussi de faire d’autres choses en plus, ici au Bénin. Je veux mettre en place un truc local afin d’employer la main d’œuvre locale, des techniciens béninois, etc. », a-t-il assuré. Toute chose qui prouve à suffisance combien l’homme du Couffo tient à révolutionner ces domaines et à y insuffler une nouvelle dynamique. Séraphin Yeto, le nouveau visage de l’acier et de l’agro-alimentaire du Bénin, dira-t-on !