Les bruits de bottes assourdissants au sein du Bloc républicain semblent avoir de beaux jours devant. Alors que le Secrétaire général national Abdoulaye Bio Tchané se défend vaille-que-vaille avec le soutien de certains des militants de son parti, des médias sont mis à contribution pour le pousser vers la porte de sortie de l’organe dirigeant du Br. Mais faut-il se voiler la face devant un parti dont des responsables sensés promouvoir l’alternance, restent accrochés à la tête de la formation ?
A l’allure des débats en cours au Bloc républicain, la situation dévoile au grand jour la crise à peine voilée que couve le parti. Dans les discussions en aparté, l’on se rend à l’évidence que l’organisation d’une nouvelle Assemblée Générale au niveau du Br préoccupe. Effectivement, depuis la tenue en 2017 de l’Ag ayant connu le choix d’Abdoulaye Bio Tchané comme SGN, l’on ne peut parier avec certitude sur l’organisation formelle d’une autre assise élective. Ceci contrairement à ce qui se passe au sein d’autres formations politiques.
Alors que l’alternance ne fait l’ombre d’aucun doute au niveau d’autres partis politiques comme l’UPR qui a complètement opéré des changements à l’interne, il est en revanche remarquable qu’au Br, les mêmes têtes continuent de faire la pluie et le beau temps. Accroché au secrétariat général, Abdoulaye Bio Tchané dont la démission est réclamée par l’ancien député Rachidi Gbadamassi, semble prendre goût d’un pouvoir sans partage.
Visiblement, l’homme n’est pas prêt à lâcher prise. Une posture qui ne reflète pas la qualité d’un présidentiable qui a longtemps lorgné le pouvoir d’état. L’alternance devait être l’une des valeurs les plus élémentaires à incarner. Pourtant le parti au cheval blanc cabré n’est pas un désert de compétence. Des jeunes cadres pleins d’expérience sont capables de faire le job. Après plus de 5 ans de vie avec au comptoir quatre élections auxquelles le parti a participé, serait-ce maladroit d’encourager la variation des responsables au niveau des instances ?
Toutefois, il est à observer que le porteur de la fronde est loin d’être un défenseur d’une bonne cause. Dans notre prochaine publication sur le sujet, nous évoquerons l’incrédibilité d’un acteur politique qui, en sous-marin suit la logique de l’ ‘‘après moi le déluge’’.