Les députés de l’opposition ont… presque obtenu ce qu’ils espéraient en lançant l’initiative d’une loi d’amnistie malgré leur infériorité numérique : raviver le feu de l’actualité sur le sort de Rekya Madougou et Joël Aïvo. La situation de ces deux détenus spéciaux commençait en effet, et de façon insidieuse, à s’installer dans les registres de l’oubli ou, à tout le moins, dans le flux tranquille des choses normales.
Le film impitoyable du rapport de forces en cours est, avant tout, illustratif du vide laissé par tous ces arbitres naturels dont les voix, pour une raison ou une autre, sont dorénavant dépourvues de l’autorité de celui qui peut, par son sifflet, remettre la balle au centre. Là se trouve notre clé… perdue.
Tiburce