Les “prisonniers et exilés politiques” pourraient connaître bientôt une issue positive. Les 28 députés du parti de l’opposition Les Démocrates à l’Assemblée nationale viennent d’entamer une procédure en leur faveur. A peine installés ,Ils viennent d’introduire une proposition de loi d’amnistie en faveur de ces dizaines de personnes incarcérées dans les prisons et plusieurs de leurs concitoyens en exile pour leur opinion politique.
C’est l’un de leur termes de campagne, le principal d’ailleurs : œuvrer pour l’apaisement total du climat politique au Bénin à travers la libération des détenus politiques et le retour au Bénin des exilés. Fidèles à leur engagement, les élus du groupe parlementaire Les Démocrates n’ont pas attendu longtemps pour entamer la procédure devant aboutir à ce vœu cher à des milliers des béninois. Leparakois apprend de sources bien informées, que les députés LD ont introduit depuis le jeudi 16 mars dernier à l’Assemblée nationale une proposition de loi d’amnistie.
Avec cette volonté clairement affichée d’agir pour la paix et le retour à l’accalmie politique, l’opposition parlementaire joue immanquablement son rôle. Cependant, quid de la position de la majorité ? Seront-ils prêts, les députés de la mouvance présidentielle Upr et Br d’accompagner les adversaires ? Normalement oui! Malgré les divergences de points de vue, toutes les sensibilités politiques devraient s’accorder sur le principe de paix recherché par la grande partie des béninois de l’intérieur et la diaspora. Dans l’opinion, il ressort unanimement que la libération de ces personnes détenues contribuera à faire baisser le mercure. D’ailleurs, certains d’entre les mouvanciers avaient promis aux populations pendant la campagne électorale de faire feu de bois pour la libération de ces hommes et femmes détenus à cause de leur “opinion politique”. Les plus en vue sont Reckya Madougou et Joël Aïvo, des acteurs politiques qui avaient publiquement affiché leur rivalité avec le pouvoir actuel avant d’être arrêtés et condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.
Aussi faut-il le remarquer, il y a quelques mois, le groupe de travail sur les détentions arbitraires de l’ONU avait demandé à l’État béninois de libérer ces détenus. A ce jour environ une centaine de personnes croupissent derrière les barreaux depuis près de deux ans pour certains, et plus pour d’autres. La balle semble désormais dans le camp des députés de mouvance qui détiennent les clés de la sortie définitive de la crise sociopolitique dans laquelle s’est trouvé le pays à la suite des élections présidentielles controversées.
Que la beauté nous guide
Que la sagesse éclaire le prince
Que la force soutienne les opprimés