Le vendredi 25 novembre dernier, a été célébré la journée Internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. L’occasion pour le Réseau des Soignants Amis des Patients (Rsap) de se pencher cette année sur le renforcement de l’activisme pour la sécurité de la femme dans la société et de la sage-femme dans l’exercice de ses fonctions. Présidente et fondatrice dudit réseau, Annick Nonohou plaide pour de meilleurs actions au Bénin en faveur de cette noble cause.
Sage-femme, juriste spécialiste en droits humains et experte en droit de la santé et démocratie sanitaire, Annick Nonohou a bien profité de cette journée pour attirer l’attention de tout un chacun sur la nécessité de faire respecter les droits de la sage-femme dans la société. Au micro de l’Ortb, elle avance les raisons de ce combat rondement mené par son réseau, le Rsap.
« Les sages-femmes étant déjà des femmes, elles subissent des violences dans le foyer, en communauté, mais beaucoup plus en milieu professionnel. Dès que la sage-femme sera bien traitée, elle pourra mieux traiter ses patientes. Bien traiter la sage-femme, c’est la prendre en compte dans toutes les organes de décision », a-t-elle affirmé.
Partant du thème de cette année, intitulé « Tous unis », Annick Nonohou pense que les sages-femmes doivent être reconnues à leur juste valeur. Chose qui ne passera que par l’intégration de ces dernières dans des associations de défense de leurs droits. L’activisme dans ce cadre doit ainsi être soutenue d’une main de fer par les autorités de tutelle, selon la Présidente du Rsap.
Par ailleurs, Annick Nonohou a tenu une communication tournant autour du thème « Le patriarcat médical : pivot du continum de violences faites aux sages-femmes et aux femmes en Afrique ». Présentée sur la plateforme du forum international des humanistes sanitaires, cette communication a été le lieu d’échanges sur les réalités constatées sur le terrain par rapport à cette question, ainsi que les actions entreprises par le Rsap pour y remédier.
Dans son exposé, elle a non seulement rappelé les droits dont devraient jouir les sages-femmes, mais aussi les devoirs qui leur incombent sur le plan socio-professionnel. Quant aux efforts menés par le Rsap dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux sages-femmes, il y en a une multitude.
Il y a entre autre la plaidoirie auprès des décideurs en faveur de ladite cause, le repérage et la sanction des violences infligées aux femmes, aux sages-femmes et à leurs collatéraux, la promotion du para juridisme en milieux communautaire, la sensibilisation des gynécologues obstétriciens sur les méfaits du patriarcat médical et bien d’autres actions entreprises jusqu’ici.
Pour finir, le Rsap, par la voix de sa Présidente, compte ne pas s’arrêter en aussi bon chemin. L’élimination de toutes formes d’inégalité et de violences en milieu sanitaire et dans les foyers est en ligne de mire pour l’épanouissement des concernés. La sensibilisation et des séances d’informations se multiplieront afin que le domaine de la santé devienne un cadre exemplaire en terme de respect des droits humains.