La situation de l’opposante béninoise Réckya Madougou préoccupe à l’international. Incarcérée depuis plus d’un an à la prison civile de Missérété, la candidate recalée du parti Les Démocrates a fait parler d’elle. Un organisme onusien a rendu, ce 2 novembre 2022, un avis qui exige au gouvernement béninois la libération immédiate de la détenue.
Il pourrait avoir d’espoir pour la mise en liberté de la démocrate Reckya Madougou. Suite à la condamnation de leur cliente, les avocats de Reckya ont saisi plusieurs instances internationales, dont un groupe de travail sur les détentions arbitraires de l’Onu. Ainsi, cet organisme de l’Onu demande la libération immédiate de cette dernière.
D’après les informations, ce groupe de travail sur les détentions arbitraires demande :
1- La libération immédiate et sans condition de Reckya MADOUGOU à travers des mesures urgentes que doit prendre le gouvernement béninois ;
2- Le droit pour Reckya MADOUGOU d’obtenir réparation sous la forme d’une indemnisation à la charge du gouvernement béninois ;
3- L’ouverture par le gouvernement béninois d’une enquête approfondie et indépendante sur les circonstances de la privation arbitraire de la liberté de Reckya MADOUGOU ;
Le même organe précise que l’Onu a admis que les trois cas de détention arbitraire sont réunis dans la situation de l’ancienne ministre de Boni Yayi :
-1er cas : détention arbitraire en violation de la loi : Le mandat d’amener délivré par le procureur spécial de la CRIET a été déclaré illégal et ensuite Reckya MADOUGOU a été poursuivie et condamnée en dépit d’une loi d’amnistie.
-2ᵉ cas : Détention arbitraire de Reckya MADOUGOU en violation de sa liberté d’expression, d’association et de réunion consacrée par le pacte international sur les droits civils et politiques,
-3ᵉ cas de détention arbitraire de Reckya MADOUGOU :
Sa détention est arbitraire, car elle ne satisfait pas aux conditions d’impartialité et d’indépendance des juridictions béninoises notamment la CRIET et enfin sa présomption d’innocence a été entachée, car sa condamnation à 20 ans de prison avait été décidée avant même son procès qui a duré moins de 24 heures.
Plusieurs cas qui permettent donc a ce groupe onusien d’exiger au président béninois de libérer immédiatement et sans condition.
Avis donc au gouvernement béninois.
Célin Orou Dossoumon