Le Directeur des Etudes de la Haute Ecole de Commerce et de Management, Valentin Attin, s’est prononcé sur le fléau qui gangrène le milieu de l’enseignement supérieur au Bénin, plus précisément à Parakou. Celui des prétendues demi-bourses octroyées par des universités privées aux nouveaux étudiants. Face à notre rédaction, le Directeur explique le processus de cette machination tout en donnant quelques directives afin de ne pas se faire soudoyer.
Le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur malgré plusieurs avertissements du Ministère de tutelle. Certaines universités promettent des réductions conséquentes sur la scolarité afin d’attirer le plus d’apprenants possible et tromper la vigilance de ces derniers.
Ayant mené quelques investigations de son côté, Valentin Attin nous explique en détail le fonctionnement de cette magouille.
« Je dirais que c’est de l’arnaque, de la pure arnaque parce-que derrière ces bourses accordées, ils augmentent de faux frais (…) C’est inconcevable par exemple, qu’on puisse dire que la scolarité est à 200.000 francs ; c’est un système très bien mis en place. Les masses horaires ne sont plus respectées, ils mélangent les apprenants pour faire cours. Est-ce que c’est de ça on a besoin au Bénin ? Je pense que non. », s’est-il indigné.
Tout en rassurant que son établissement n’accorde pas des bourses aux nouveaux bacheliers, il pense que seul l’état pourrait mettre fin à ce phénomène. Il a profité de l’occasion pour lancer un appel aux parents désireux d’inscrire leurs enfants pour une formation optimale et dans les règles.
« Il est temps qu’ils (les parents) comprennent que la qualité n’a pas de prix. Ce que je leur conseillerais, c’est de demander les modules pour lesquels ils veulent faire former leurs enfants. Ils prennent la spécialité, ils demandent les matières et les masses horaires afin de les comparer aux années précédentes », a-t-il affirmé pour finir.