Critique situation au Mali, lutte contre la menace terroriste, soutien à la stabilité dans le Sahel et en Afrique de l’ouest. C’est le plat de résistance des discussions à la rencontre des chefs d’État africains et leurs homologues européens en marge du sommet Union européenne – Union africaine ouvert le jeudi 17 février à Bruxelles. A la veille de ces assises qui se penchent sur les rapports entre les deux continents partenaires, l’Union africaine, la Cedeao y comprise, et les partenaires internationaux de la France se montrent engagés à soutenir le Mali et sa population dans leurs efforts pour la stabilité, ainsi que pour combattre les menaces terroristes dans le Sahel. Dans le communiqué conjoint, les parties prenantes mettent un point d’honneur sur la situation du Mali et regrettent que les autorités arrivées au pouvoir par un coup d’état “n’aient pas tenu leurs engagements avec la Cedeao” d’organiser les élections le 27 février 2022.
«Nous exhortons les autorités maliennes à achever la période de transition et à organiser des élections libres, équitables et crédibles. Nous soutenons pleinement les efforts en cours de la CEDEAO et de l’UA pour le retour du
Mali à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais», ont-ils lancé avant d’appeler les autorités maliennes à réengager un dialogue constructif avec la CEDEAO et l’Union africaine, au plus haut niveau, afin de trouver une solution en faveur de la stabilité et du développement du Mali et de toute la région.
Par ailleurs, en raison des “multiples obstructions” des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats Européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens
militaires respectifs dédiés à ces opérations.
Aussi apprend LeParakois, en étroite coordination avec les Etats voisins, ils ont également exprimé leur volonté de rester engagés dans la région, dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives.
Selon la déclaration à la demande de leurs partenaires africains, et sur la base de discussions sur les futures modalités de leur action conjointe, ils sont néanmoins convenus de poursuivre leur action
conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée, et ont engagé des consultations politiques et militaires avec eux dans l’objectif d’arrêter les paramètres de cette action commune d’ici juin 2022.
Afin de contenir la potentielle extension géographique des actions des groupes armés terroristes
en direction du Sud et de l’Ouest de la région, les partenaires internationaux indiquent leur volonté d’envisager activement d’étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest, sur la base de leurs demandes. Ces actions, soulignent le communiqué viendraient soutenir les
initiatives et organisations régionales pertinentes telles que l’UA, la CEDEAO, le G5 Sahel et l’Initiative d’Accra et renforcer les stratégies nationales visant à améliorer la résilience ainsi que les conditions de vie et de sécurité dans les régions les plus vulnérables.
Ces mesures sont approuvées par les pays et organisations partenaires. Il s’agit de: Allemagne ; Belgique ; Bénin ; Canada ; Côte d’Ivoire ; Danemark ; Estonie ; France ; Italie ; Ghana ; Mauritanie ; Niger ; Portugal ; République Tchèque ; Roumanie ; Sénégal ; Slovaquie ; Slovénie ; Suède ; Tchad ; Togo ; Conseil européen ; Commission européenne ; Coalition pour le Sahel ; Commission de l’Union Africaine.