Qui dit la vérité entre Patrice Talon et Wilfried Léandre Houngbédji, le porte parole du gouvernement au sujet du motif de la cherté des denrées de première nécessité au Bénin ? La question est au bout de toutes les lèvres depuis que le chef de l’État a prononcé son discours sur l’état de la nation, le mercredi 29 décembre dernier.
Pour Patrice Talon les prix des produits de consommation ont grimpé à cause de la crise de la covid qui secoue le Bénin depuis le 16 mars 2020. Le président a fait cette déclaration mercredi 29 décembre lors de son adresse sur l’état de la nation à l’Assemblée nationale. Pourtant, le 9 juin dernier, le porte parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji justifiait la hausse des prix des produits sur le marché par la baisse de la pluviométrie. << Cette année, les pluies se sont raréfiées, la pluviométrie est en baisse dans la sous région en général >>, affirmait-il devant des journalistes. Une raison qui paraît invraisemblable parce que cette même année, le Bénin a connu un bon en matière de production agricole.
Le moins que l’on puisse dire à l’aune de ces deux déclarations contradictoires est que Patrice Talon et son gouvernement ignorent jusqu’à présent les véritables causes de la hausse vertigineuse des prix des produits de consommation. Ce qui pourrait justifier le manque de solution à cette situation. Le rapport entre la crise sanitaire et la cherté de la vie n’est il pas finalement un alibi du gouvernement pour justifier son incapacité à la saignée alors qu’il s’était empressé à fermer les centres Onasa qui soulageaient la peine de la population en cette période de fête.
Quelques prix des produits de première nécessité
Les produits sont toujours hors de prix, inaccessibles aux citoyens qui ne cessent de se demander comment fêter dans ces conditions.
Maïs : 6500 francs la bassine.
Haricot : 800 ou 900 francs la mesure de tongolo.
Huile d’arachide : 1200 francs le litre.
Spaghetti : 9000 francs le carton.
Riz : 25 kg entre 8500 et 9000 francs.
Cassoulet : 3000 ou 4000 francs le kilo.
Anselme Oricha & Faradj ALI YAROU