Le verdict est tombé ce matin ! Le professeur Joël Aïvo vient d’être condamné à 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions d’amende par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet).
Il est déclaré coupable de blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’État au même titre que ses co-accusés, Boni Sarè Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou. Cependant, Alain Dotou Gnonlonfoun a été relaxé pour bénéfice du doute.
Cette décision intervient après 8 mois de détention et de plusieurs audiences. L’audience de ce lundi 06 décembre fut la dernière et l’occasion de confronter toutes les parties. Joël Aïvo s’est bien sûr défendu dans un un procès où lui et ses ci-accusés ont plaidé non coupable.
Le procès s’est poursuivi jusqu’au bout de la nuit et a fait intervenir plusieurs témoins. En l’occurrence plusieurs collègues de travail de Joël Aïvo, ainsi que des universitaires occidentaux et africains. Des sages et têtes couronnées habitants la zone du domicile de l’accusé ont également été invité à témoigner sur le professeur.
Au terme des écoutes, le procureur Mario Metonou a finalement requis une peine de 10 ans de prison et 50 millions ferme pour Joël Aïvo et chacun de ses trois co-accusés. Une peine pas très loin du verdict final. Les accusés disposent donc de quinze jours pour faire appel de la décision.
«… Faites de moi ce que vous voulez », les dernières paroles de Joël Aïvo
Le récent candidat s’est exprimé juste après l’annonce du verdict. Visiblement très abattu mais déterminé, Joël Aïvo a tenu a relevé les failles de la justice béninoise. Il a ensuite exprimé son engagement à faire de la démocratie son principal credo.
Madame la Présidente, messieurs les accesseurs. Il ne revient pas à la justice criminelle d’arbitrer les adversités politiques. Ensuite, j’aimerais vous faire remarquer que seule la démocratie est éternelle. On peut en sortir mais croyez-moi, on y revient toujours. La démocratie, c’est la sécurité et la sûreté pour tous. Hors de la démocratie, c’est l’aventure pour nous tous. Aujourd’hui c’est moi, à qui le tour demain ? Pour finir Madame la Présidente, Messieurs les accesseurs, depuis le 15 avril, j’ai décidé de faire don de ma personne à notre pays. Vous êtes aussi des enfants de ce pays, faites de moi ce que vous voulez.
a-t-il affirmé.