Le titre de champion d’Afrique de boxe est en ce moment tenu par un athlète béninois du nom de Clément Loko qui pour la troisième fois défendra ledit titre le samedi 04 décembre 2021 à Yamoussokro en Côte d’Ivoire. Seulement, tout comme aux occasions précédentes d’expression de son talent pour la défense des couleurs nationales, c’est dans la précarité et la douleur que son entraîneur et lui effectuent depuis deux jours le long voyage vers Yamoussokro. Partis de Cotonou par la route, le champion d’Afrique de boxe, le béninois Clément Loko et son entraîneur sont arrivés à Abidjan au petit matin du mercredi 1er décembre 2021 et pris quartiers dans la banlieue à Adjamé en attendant de poursuivre leur périple vers Yamoussokro dans le même dénuement.
Pourtant, à l’instar des autres pays où il est pris convenablement soins des athlètes sans distinction de disciplines, le Bénin dispose lui aussi d’un ministère dédié exclusivement aux sports et tenu par un jeune. Un ministère dont l’allocation budgétaire au titre de 2021 s’est établie à presque 22,5 milliards de francs CFA et portée à près de 33 milliards de francs CFA pour 2022, défendues il y a seulement quelques jours devant la commission parlementaire des finances dans le cadre de l’examen du projet de budget général de l’Etat, gestion 2022.
Alors, pourquoi, il n’existe pratiquement jamais de soutiens financiers de ce ministère à l’endroit des athlètes des disciplines sportives autres que le football ? Et l’année 2022 ne s’annonce pas non plus équitable au regard des priorités énoncées par le Ministre Oswald Homéky lors de son passage devant la commission budgétaire. En effet, selon son explication des prévisions de dépenses pour 2022, il y aura entre autres, la construction du stade international de Parakou, la réhabilitation du stade Charles De Gaulle de Porto-Novo, la reconstruction du stade René Pleven d’Akpakpa en lieu et place de l’actuel, la construction d’une académie de football de jeunes filles, le revêtement en gazon synthétique de l’aire de jeu annexe de football du stade Général Mathieu Kérékou de Cotonou…
Il est clair que les acteurs et athlètes des autres disciplines continueront encore en 2022 de souffrir le martyr pour ramener au pays des victoires pendant que bien engraissé le football ne ramène que des défaites. Le ministère et ses complices savent sûrement l’intérêt qu’ils y ont.
