La date du 26 Novembre est celle retenue pour la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Invitée à se prononcer sur la radio Nanto FM à propos de cette initiative instaurée depuis 20 ans, Ella Wama, Présidente de l’association Élite Atacora, est allée sans langue de bois en abordant le cas du Bénin. Elle a dans un un premier temps, fait un bilan, des actions menés, puis exposé les défis pour le futur, dans un deuxième temps.
La défenseuse des droits des femmes déplore les mauvais traitements subies par les femmes dans la société. En l’occurrence les mutilations génitales, les violences sexuelles, mariages forcés, etc. Des phénomènes qui ont longtemps gangrené les droits de la gente féminine au Bénin. Cependant elle note quand-même que « les lignes ont bougé » depuis.
Les femmes sont plus aptes à dénoncer ces actes de violence, il y a un dispositif légal qui existe et qui a été renforcé récemment. Beaucoup d’organisations ont pris conscience de la nécessité de lutter contre les violences à l’égard de femmes parce-que les droits des femmes c’est avant tout des droits humains.
a-t-elle affirmé.
Malgré ses efforts consentis depuis 20 ans, Ella Wama pense que le Bénin a encore du chemin à faire dans ce combat. Avec son association, elle pense multiplier les initiatives dans le but de faire de la femme un facteur de développement.
Des stratégies pour l’égalité des genres
Ella Wama a évoqué quelques armes disponibles pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre. Elle pense que la principale est bien sûr « l’éducation ». Ceci accompagné d’une communication intensive et de sensibilisations à travers le pays. Un combat permanent donc qui pourrait, selon elle, participer activement à l’atteinte des ODD.
Les sanctions ont également été évoquées. Avec des peines allant de 3 à 5 ans, et même jusqu’à la perpétuité, tout est fait pour contrecarrer ces fléaux. Pour finir, Ella Wama a tenu à lancer un appel à la société. Elle considère le non-respect des droits des femmes comme étant un « frein » au développement.
Toute personne normale devrait s’impliquer dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Et je lance cet appel pour qu’on ne discrimine pas doublement les femmes victimes de violences. Soignons les victimes, soutenons-l’es et accompagnons-les
a-t-elle ajouté.
Merci beaucoup Madame Ella. Vos messages sont vraiment instructifs.
Bien cordialement
Bruno