Le Président déchu de la Guinée Conakry a finalement réagi depuis le coup d’Etat subi il y a une semaine. Ayant reçu une délégation de la Cedeao le samedi 10 septembre dernier, il s’est confié à cette dernière. Des confidences que le magazine panafricain “Jeune Afrique” a publié sur son site.
La junte militaire qui garde Alpha Condé dans une des suite du Palais du peuple à autorisé la mission de la CEDEAO à s’entretenir avec le Président déchu. Un entretien à l’issue duquel la fameuse délégation a simplement déclaré face à la presse qu’il « va bien », rien de plus.
Cependant beaucoup de choses ont été dites lors de cette entrevue entre Alpha Condé, la commission et un représentant de la junte militaire. Selon Jeune Afrique, à la question de savoir si l’ex opposant en 2010 démissionnera de son poste de Président de la Guinée, ce dernier a clairement opposé son refus. « Je préfère être tué que de signer ma démission », a-t-il martelé.
Les putschistes fixent des conditions de libération
Il demande également qu’on lui restitue certains de ses bien à savoir son ordinateur de travail. Il dit y avoir « une centaine de documents » qui concernent des accords entre la Guinée, le FMI et la Banque Mondiale. Cependant la junte militaire reste inflexible sur ce point et le prive de sortie et de tout accès aux appareils numériques.
Les putschistes sont cependant disposés à le laisser en liberté sous certaines conditions. Il devra rester en retrait de la vie politique guinéenne et ne faire aucune déclaration à l’endroit de la junte. Des conditions auxquelles Alpha Condé n’est certainement pas prêt à se soumettre.