Le retour au pays des exilés et la libération des détenus politiques avant toute organisation de l’élection présidentielle de 2021 au Bénin, les jeunes leaders du Borgou y croient fermement. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration ce mercredi 31 mars au terme d’une forte mobilisation de prières musulmane et chrétienne, à la gare routière de Tchaourou.
Imams, pasteurs évangéliques, sages à la cour royale de Tchaourou, femmes et jeunes fortement mobilisés ce mercredi 31 mars, ont prié pour la paix et la décrispation du climat politique rendu au Bénin. L’occasion a été saisie par les jeunes leaders pour donner de la voix pour une élection présidentielle apaisée. Par le porte-parole, Wahabou Owotché, ils ont adressé un message au chef de l’État Patrice Talon. <<Nous appelons à la paix véritable pour le Bénin et pour les opprimés, notamment les exilés et détenus politiques>>. La paix, déclare le porte-parole, est une valeur à laquelle toute la jeunesse de Tchaourou s’attache. Cependant, dénoncent les jeunes, <<cela fait bientôt cinq ans que la paix est compromise dans notre cher pays le Bénin par le régime de Patrice Talon, du fait des comportements antidémocratiques>>. Rappelant la lugubre page des législatives exclusives, ces derniers dénoncent <<la poursuite de Komi Koutché, Valentin Djenontin,…pour des affaires montées de toute pièce>>. S’agissant des arrestations, ils en veulent pour preuve la détention ”arbitraire” de la candidate du parti ”Les Démocrates” Réckya Madougou <<pour une affaire montée aussi de toute pièce, en est un>>.
<<A l’opposé des oiseaux qui chantent sur toutes les chaînes à longueur de journée, alors que leurs comportements et ceux de leur patron compromettent dangereusement ladite paix, le Bénin a besoin de la prière pour la paix. Mais il faudra avoir le comportement qui favorise ce climat. Il ne faut donc pas exclure tous les partis de l’opposition du processus électoral et espérer le silence du peuple>>, prévient la jeunesse de Tchaourou qui exige le retour des exilés notamment Komi Koutché et la ”libération sans condition” de tous les détenus politiques.
Aussi, la reprise du processus électoral est-elle demandée. Elle sera précédée d’une assise nationale <<comme ce fut le cas en 1990>>, insistent-ils dans un élan d’engagement pour une élection présidentielle ouverte à tous.