Le mois de mars commence avec une mauvaise nouvelle pour l’homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon. Lundi 1er mars 2021, la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme s’est penchée sur une autre affaire le concernant. L’affaire de fausse attestation et escroquerie. C’est d’ailleurs le chef d’accusation qui a permis de condamner l’exilé politique à cinq ans de prison ferme et à plus de 80 milliards de dommages et intérêts à l’administration fiscale. Ce qui porte à 25 ans de prison puisqu’il avait été condamné par cette même cour à 20 ans de prison par contumace.
Cette fois il devra encore payer une amende qui s’élève à deux millions quatre cents mille francs. La décision de la cour de répression ajoute que Ajavon doit payer soixante millions au titre de préjudices non fiscaux.
Sébastien Ajavon est arrivé troisième au premier tour lors de la présidentielle de 2016 qui a porté Patrice Talon. Il est l’un des membres de la coalition de la rupture mais après la prise de pouvoir de Patrice Talon le torchon n’a pas tardé à brûlé entre les deux hommes.
La cour africaine des droits de l’homme et des peuples a plusieurs fois ordonné l’annulation des vingt ans de prison d’Ajavon mais l’État béninois ne s’est toujours pas exécuté.