L’appel de réconciliation avec Boni Yayi lancé par Patrice Talon aux sages de Parakou le 12 novembre, au cours de sa tournée présidentielle continue de fait réagir. L’une des voix très attendue dans le pays vient de résonner depuis le pays de l’oncle Sam. Vivant aux États-Unis, l’ancien ambassadeur du Bénin dans ce pays, Omar Arouna a opiné sur l’actualité du pardon demandé par le Chef de l’État Patrice Talon et son appel à la réconciliation avec son prédécesseur.
Le diplomate lie cette démarche de Talon à l’élection présidentielle d’avril prochain au Bénin. Selon Omar Arouna, le chef de l’État en quête de l’image de cette figure de proue de l’opposition béninoise, s’est mis dans une opération de charme et recherche <<une réconciliation politique par procuration avec le peuple Béninois>>.
<<Le Président cherche un fait valoir pour donner l’apparence d’une élection inclusive, équitable, libre et transparente en 2021>>, fait-il observer avant d’indiquer la voie à suivre au chantre du nouveau départ dans sa quête du pardon exprimée.
<<La réconciliation est un processus. Il faut d’abord accepter sa responsabilité, la confesser, se repentir, demander pardon et faire amende honorable>>, conseille l’ex patron de la diplomatie béninoise en Amérique qui évoque les assises nationales comme piste de réconciliation.
Dans sa réaction, l’homme se souvient des épisodes du poison de 2012, du container, des violences postélectorales en 2019 ayant abouti à la mise en résidence surveillée de Boni Yayi pendant 52 jours.
Alors la réconciliation transcende une poignée de main et engage toute une nation meurtrie, s’est-il adressé au Président Boni Yayi.
L. W. T.