S’il y a un évènement attendu par le peuple béninois cette semaine c’est bien sûr la marche pacifique annoncée par le Mouvement des femmes béninoises pour la paix, demain samedi 31 octobre sur toute l’étendue du territoire national. A quelques heures seulement les choses se sont précisées dans la capitale économique, Cotonou où, refusé, le mouvement a été enfin autorisé par un arrêté municipal signé du Maire Luc Attrokpo après un bras de fer avec le Préfet du Littoral Jean Claude Codjia, qui l’avait pourtant autorisé en amont. Comme d’habitude dans le pays, les mouvements du genre débutent par les grandes villes pour enfin prendre dans les autres. Outre l’actualité sur le sujet, la question que se pose le parakois est de savoir si Parakou, la métropole du septentrion pourrait aussi autoriser la marche par le truchement de ses autorités.
C’est le silence plat pour le moment sur la question. Ni organisatrices, ni autorités municipales, rien ne présage de l’organisation de cette marche des femmes, dans la cité des Kobourou. Pourtant elle est annoncée nationale. Lieu cible en priorité, les marchés du Bénin. L’objectif à travers l’initiative est de protester et d’exprimer entre autre les conditions de vie très difficile que vivent les populations sous le régime de la rupture. Un ‹‹serrage de ceintures›› que ne supporte plus les femmes, mères de famille, femmes des marchés, leaders politiques, soutenues par plusieurs organisations de la société civile qui, de par leurs leaders veulent décrier à la face du monde.
Mais en ce moment, Parakou qui parfois est relativement en marge de ces genres de situation pourrait cette fois y participer ? Difficile pour le parakois d’y répondre puisque personne ne donne à ce jour des informations ou des commentaires, enfin, officiellement. A contrario, sur réseaux sociaux, a en croire le débat autour du sujet, le mouvement aura du plomb dans l’aile. Peur ? Réserve ou désintéressement ? Interrogations. Mais en attendant les choses sont claires au niveau de la ville de Cotonou la marche aura lieu sous le respect des barrières contre le coronavirus.
Au nord, les regards sont tournés vers la municipalité de Parakou et la préfecture du département de qui les informations depuis quelques temps se font rares. Inoussa Zimé Chabi, le Maire, pourrait ne pas procéder comme ses prédécesseurs qui refusaient les marches quand bien elles sont pacifiques ? En attendant samedi 31 octobre, demain, le parakois reste aux aguets attendant de voir la suite de ce mouvement initié par les femmes de l’opposition.
Farouk Dine MAMA SANNI