Des violences ont émaillé la nuit du mardi ou mercredi 21 octobre 2020 à Lagos et dans plusieurs autres états du Nigeria. Environ 1000 manifestants étaient rassemblés sur les rues de Lagos. Ils étaient là pour protester contre l’instauration d’un couvre-feu de 24h à Lagos et plusieurs autres états.
Les forces de sécurité ont brutalement dispersé les jeunes qui manifestaient faisant plusieurs mort et blessé selon Amnesty International. Selon des rapports faits par des médias et organisations internationales à l’instar de l’ONG Amnesty International, on dénombre plus d’une dizaine de décès dans le rang des manifestants et plusieurs autres blessés après la descente policière pour essayer de les disperser.
A Lagos et dans les autres Etats comme Edo dans le sud du pays, plus de 2000 détenus ont été libérés par les manifestants qui ont saccagé des infrastructures publiques et une chaine de télévision privée. L’état a instauré le couvre-feu depuis la soirée du mardi 20 octobre à cause de ces heurts qui ont obligé les habitants à rester chez eux. Malgré ces mesures prisent pour arrêter les violences, des pillages et des incendies ont été signalés dans plusieurs quartiers ce mercredi 22 octobre. De nombreuse rues ont été bloquées par des barrages de fortune dressés par la population en colère. Les bâtiments publics semblent constitués une cible de choix pour les jeunes manifestants. Le siège de l’autorité portuaire national a été incendié en plein quartier des affaires à Lagos. Au total huit états sur les 36 que compte le pays sont désormais sous couvre-feu.
L’appel à la retenue de l’Onu.
L’Organisation des nations unies a réagi face à cette situation.
António Guterres, le Secrétaire général, a présenté ses condoléances aux familles de victimes via les réseaux sociaux. Il a exhorté les autorités nigérianes à enquêter sur ces incidents et à traduire les responsables en justice. Par ailleurs le patron des Nations Unies appelle également les forces de sécurité à agir à tout moment avec le maximum de retenue. S’adressant aux manifestants il souhaite que ceux-ci à fassent valoir leurs revendications de manière pacifique et à s’abstenir de la violence.
Pour rappel, tout est parti d’une marche pacifique d’un groupe de jeunes dans les rues de Lagos. Ces derniers protestaient contre les brutalités policières et la mauvaise gouvernance selon eux du gouvernement du Président Muhammadu Buhari. La police ayant tenté de les disperser avec les violences, la scène a tourné a tourné en une violence sanglante dans laquelle la police a tiré sur des manifestants non armés. Le Président nigérian a promis une enquête pour situer la responsabilité.
Sazaliou BOUKARI (Stag)