Asphaltage ! C’est le mot facile en prononciation depuis peu au Bénin de Patrice Talon. Fréquent au bout des lèvres des caciques du régime de la rupture, ”asphaltage” est devenu le solide argument pour défendre le bilan de bientôt cinq ans de gouvernance Talon. C’est presque le trophée de guerre que ne cesse de brandir sur tous les toits, le régime à chaque occasion.
Loin de dénier au projet Asphaltage son importance et son aspect novateur avec des lampadaires solaires, remarquons que la comparaison n’irait pas à l’avantage du régime actuel sur le bilan infrastructurel
Même si le projet a le mérite de vernir quelques rues des villes concernées, ce trophée, à la comparaison est distancé de loin par la réalisation d’infrastructures routières du chantre de la refondation. Dans la Ville de Parakou, par exemple, la première phase n’a pris en compte que dix kilomètres face à une seule route Parakou-Djougou distante de plus de cent (100) kilomètres entièrement bitumé par l’homme de Tchaourou.
Boni Yayi pendant sa gestion a réalisé plusieurs infrastructures routières au Bénin. Les routes Parakou-Djougou, N’dali-Nikki-Tchikandou frontières du Nigeria, N’dali-Djougou, Djougou-Ouaké, Kandi-Ségbana, Kandi-Banikoara, Malanville-Madékalé-Frontière Ilouwa pour ne citer que celles-là dans le nord, des échangeurs et passages supérieurs à Cotonou, sans oublier d’autres localités désenclavées sur l’ensemble du territoire national.
Les rues pavées, n’en parlons pas. Alors une question s’impose. De quelles infrastructures routières se bombent le torse les thuriféraires de la rupture pour tenter une comparaison au Bénin ? L’image que l’on présente du Bénin depuis 2016 semble être celui d’un pays qui vient de naître. La rupture peine toujours à convaincre sur ses réalisations. Du moins, au-delà du déjà vu, les travaux en cours de finition ne pèsent pas encore dans la balance bilan.
Loukoumane WOROU TCHEHOU