Fin ce mercredi 12 août de l’atelier d’experts et de journalistes en vue d’un plaidoyer pour la relecture du code du numérique en République du Bénin. Les travaux qui ont réuni des acteurs clés du domaine des médias entre autres des juristes, des activistes des droits humains, des photojournalistes et les journalistes en l’occurrence les promoteurs des organes fournissant des services d’information en ligne ont été l’occasion pour tous, de discuter sur les innovations et les insuffisances contenues dans ce texte de loi considéré par les professionnels des médias comme un goulot d’étranglement de la liberté d’expression au Bénin.
Démarrée lundi 10 août 2020, cette rencontre a été une occasion non seulement de vérités, mais aussi de témoignages et de propositions pour la correction de ce texte législatif concernant la publication d’informations par les professionnels des médias surtout en ligne. Et allant de là, commencer par sa relecture afin de mieux profiter aux hommes de la presse.
Unanimement, les participants à cet atelier ont reconnu au législateur son souci d’innover dans dans l’arsenal juridique en matière de presse au Bénin avec ce qu’il considère comme une réforme. Mais pas avec la loi 2017-20 portant code du numérique au Bénin. Pour eux, il est clair que loin d’être une citadelle pour le journaliste et/ou le professionnel des médias, ce texte de loi est un labyrinthe de pièges qui n’offre pas de marge de manœuvre pour l’exercice du métier dans tous ses compartiments.
Organisé par l’Union des Professionnels des Médias du Bénin, UPMB et la fondation Friedrich Ebert Stiftung, cet atelier selon La Présidente de L’UPMB Zakiath Latoundji et le Docteur Expédit Ologoun, Représentant de la fondation partenaire, Friedrich Ebert Stiftung, doit un être le début d’une cure pour panser les plaies des hommes des médias dûes aux lois qui régissent la presse au Bénin.
La dernière journée de cet atelier de haut niveau entre les professionnels a été consacrée aux différents commentaires et aux échanges sur l’actualité liée à l’application du code du numérique et les cas des journalistes dont les affaires sont pendants devant les tribunaux béninois comme Casimir Kpeidjo et récemment Ignace Sossou. Pour les participants à cet atelier, il faudra à défaut de supprimer ce code, préciser le régime juridique auquel il devra être appliqué faisant référence au Code de l’information et de la communication en vigueur depuis 2015.
Par ailleurs, l’article 558 surtout a été le point de résistance des discussions parce que ne précise pas en l’état son application et pénalise de cet fait le journaliste qui pourra se retrouver devant une cour de justice pour des faits divers. Des précisions doivent être apportées sur des thèmes dits <<mots-valises>> contenues dans le code du numérique qui donnent le libre choix au juge de décider selon lui le régime juridique appliquable aux professionnelles des médias. D’autres questions n’ont moins importantes n’ont pas été occultées.
Le rapport général de cet atelier de trois jours a été rédigé par le Docteur Thierry Bidozou. Des amendements ont été portés sur le document. Deux comités ont été constitués pour la suite des travaux qui vont déboucher sur un document de plaidoyer qui sera soumis à qui de droit.
Farouk Dine MAMA SANNI