A peine désigné maire, que le conseiller Br Guidami Gado essuie une levée de boucliers au sein du conseil communal de Malanville. Le choix porté sur sa personne pour conduire les destinées de la commune est fortement contesté par ses autres collègues élus.
Rendue publique ce samedi 06 juin par le préfect de l’Alibori Mohamadou Moussa, après la promulgation de la loi explicative du code électoral par le chef de l’état, la liste des membres de l’exécutif de la cité des ”Dendi ganda” ne reçoit pas l’assentiment du conseil. Alors qu’aucun parti n’a pu obtenir la majorité absolue, les dix conseillers de l’Union Progessiste, à travers une déclaration expriment leur surprise de découvrir l’ossature de l’équipe dirigeante. Ils affirment n’avoir pas été associés à l’accord qui conduit leur collègue du parti républicain Guidami Gado à la tête de la commune.
Après les résultats le parti Bloc Républicain vient en tête avec 11 sièges suivi de l’Union Progessiste 10 sièges et 8 sièges pour Forces Cauris pour un Benin Emergent. Dans ce cas de figure, conformément à la loi, la désignation du maire et de ses adjoints ainsi que des chefs d’arrondissement se fait sur la base d’un accord de gouvernance. Ce principe n’a pas été observé selon la déclaration signée par 10 conseillers et lue par la conseillère Djamilatou Sabi.
<<Nous, élus communaux de l’UP de la commune de Malanville protestons vivement contre cet état de chose pour n’avoir pas été associés ni de près ni de loin à cet accord de gouvernance entre le BR et l’UP pour Malanville>>, ont-ils fait savoir avant d’exhorter que la désignation se fasse dans les conditions prévues à l’article 190 nouveau de la loi n°2020-13 du 04 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019.
En effet, en l’absence d’une majorité absolue, la loi prévoit que les partis politiques parviennent à un accord de gouvernance. Ce qui n’a pas été le cas à Malanville malgré l’absence de la majorité absolue.
Loukoumane WOROU TCHEHOU