On en sait désormais un peu plus sur le réel bilan et les causes de l’affrontement entre éleveurs et agriculteurs dans la commune de Malanville. Selon le récit du conseiller local de Goungoun, la localité qui a enregistré le triste événement, la situation serait partie d’une mésentente entre un agriculteur et deux bouviers peulhs dans son espace champêtre. Reçu en coup de fil sur les antennes de la Radio Fraternité Parakou, Ibrahim Tourou renseigne que le propriétaire du champ se serait opposé à l’exploitation de la végétation de son espace champêtre pour l’alimentation des bêtes des éleveurs perchés sur un arbre dont les feuilles servaient du foin pour le bétail. Les escalades verbales ont conduit aux attaques physiques. Les peulhs se seraient servis de coupe-coupe pour charcuter leur adversaire. Transportée d’urgence au centre de santé de la localité par ses parents alertés, la victime n’a pas pu survivre. Elle succombe des suites des coups et blessures reçues. Ce qui a suscité la furie des populations de Goungoun qui, en réaction ont pris d’assaut le camp peulh, raconte la source.
Au dernier point fait par l’invité téléphonique de Fraternité FM, l’on retient sept morts repartis dans les deux camps, soit trois chez les agriculteurs et quatre morts dans le rang des éleveurs.
Selon les explications de l’élu les nouveaux corps ont été découverts dans la brousse après les fouilles menées par les autorités locales. Ce qui a alourdi le bilan le portant désormais à 7 morts dans cet affrontement.
À la date de ce lundi 1er juin 2020, le calme est de retour, rassure Ibrahim Tourou qui met cette accalmie retrouvée à l’actif des éléments de la Police Républicaine de Guené. <<Les forces de l’ordre, les policiers ont joué un rôle remarquable pour faire régner la paix à Goungoun>>, reconnaît-il.
Loukoumane WOROU TCHEHOU