Situation calme désormais dans la prison civile d’Akpro Missérété. Ce mercredi 6 Mai , les responsables de la police républicaine du département de l’Ouémé et le Directeur de cette prison, Gilles Yèkpè, ont rencontré les détenus quelques heures après leur soulèvement. Objectif, échanger avec eux pour que ce lieu de détention retrouve sa quiétude. La séance d’échanges a effectivement permis aux prisonniers en colère de regagner leurs cellules.
À l’origine de cette violente manifestation, apprend-on plus tard, une fouille de routine des cellules qui a mal tourné. Au cours de cette opération, les portables et bien d’autres objets ont été saisis chez des prisonniers. Selon les textes qui régissent le fonctionnement de cette prison, la possession de ces objets est interdite aux détenus. La confiscation n’ayant pas plu à ces derniers, ils ont alors exprimé leur mécontentement en brûlant des chaises et leur infirmerie. Les manifestants ont aussi cassé la cellule du général autoproclamé Faléti.
D’après des indiscrétions, cette révolte visait à sortir Faleti de son isolement et lui permettre de rejoindre les autres prisonniers. Depuis que ce dernier est arrivé dans cette prison, il serait incarcéré dans une cellule isolée de celles des autres détenus, rapporte notre source. Ce qui ne serait pas aussi du goût de ses co-détenus.
Pour rappel, le général autoproclamé Faleti, meneur lors des violences de Savè, a été arrêté le 23 janvier 2020. Il sera ensuite présenté au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le vendredi 27 janvier puis conduit à la prison civile de Missérété en attendant son jugement.
Ce soulèvement n’est pas une première à la prison civile d’Akpro-Missérété. Le vendredi 15 mars 2019, les détenus de cette prison ont également violemment exprimé leur mécontentement face aux nouvelle règles de l’administration de cet établissement pénitentiaire.
Leparakois