Le parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) se porte mal. Très mal depuis que Boni Yayi son désormais ex Président d’honneur a claqué la porte de cette formation politique.
Bien avant le retrait de Yayi rendu public dimanche 05 avril 2020, des voix s’élevaient déjà pour dénoncer la mauvaise gestion du parti et le clientélisme. D’autres bien que candidats aux communales prochaines ont même menacé de jeter le tablier avant le scrutin.
Pourtant, tout cela n’a pas ému ni même alerté les nouveaux princes qui tiennent depuis septembre les rennes du plus grand parti de l’opposition, jadis. La sourde oreille du nouveau secrétaire exécutif national, qui, nul besoin de le rappeler ne jouit d’aucune légitimité auprès de la base, ne lui a pas permis de voir que les FCBE vont dans le gouffre.
Désormais, c’est clair pour Hounkpè et cie, l’image de Yayi, le leader charismatique du parti ni son nom ne pourront être utilisés pour battre campagne. Un véritable handicap, n’est ce pas ? Car, à la vérité que vaut les FCBE, ce parti tant aimé par les Béninois sans Boni Yayi ? Pas grand chose.
Le pire est qu’en dehors de l’ex Président tous les membres fondateurs capables de drainer des foules et de garantir une victoire écrasante aux Cauris sont partis aussi juste après. De jour en jour le parti perd ses leaders d’opinion reconnus. Il se vide alors que la campagne électorale se rapproche à grands pas.
Les FCBE saignent
10 février 2018, le bureau exécutif national du parti FCBE est mis sur pieds lors de son Congrès à Parakou. Ce bureau était composé quatre vingt quinze (95) membres fondateurs. Plus tard, six (06) membres du bureau démissionnent et on note aussi un décès. Il va rester quatre vingt huit (88) membres dans le bureau exécutif.
Mais pour obtenir le récépissé définitif du parti au ministère de l’intérieur Paul Hounkpè et consorts ont été amené à exclure dix huit (18) membres fondateurs du bureau exécutif. La plupart étant en exil. Il s’agit entre autres de Komi Koutché, Valentin Djènontin, Simplice Dossou Codjo.
Selon nos informations, parmi les soixante dix (70) qui constituaient le bureau avant le retrait de Yayi, quarante cinq (45) ont démissionné du bureau et du parti. Paul Hounkpè se retrouve enfin à la tête d’un bureau composé d’une poignée de membres (un bureau de 25 membres sur les 95 de départ, ndlr) sans aura, ni notoriété.
Par ailleurs, nous apprenons que quinze (15) parmi les dix-huit (18) exclus illégalement rejoignent le camp Yayi – Atchadé.
Il est vrai que chaque jour le Sen essaie de rassurer via les médias et autres canaux d’information de la solidité du parti FCBE. Il se dit même certain de la réussite de ses candidats. Mais peut être ignore-t-il que la base sait qu’il se vante seulement d’une coquille vide. Et la saignée n’est pas prête de s’arrêter. Sans doute.
Leparakois.com