L’après midi et la soirée de ce mardi 24 mars ont été particulièrement chauds à Abomey Calavi. La voie inter-État Cotonou Malanville a été bloquée à hauteur du carrefour ita. Impossible de traverser la ville dortoir. Le trafic a été perturbé pendant plus de trois heures. Et pour cause, les étudiants de l’Université d’Abomey Calavi réclamaient la libération de certains de leurs camarades arrêtés par la Police républicaine pour avoir empêché les cours dans le campus. La rue est donc prise d’assaut par les étudiants depuis le grand portail de l’UAC jusqu’à ita carrefour. Les affrontements entre policiers et étudiants ont fait un mort dans le rang des étudiants. Les autorités policières n’ont certes pas encore donné leur version. Mais, voici le récit des événements selon la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (FNEB ).
Université d’Abomey Calavi
Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (FNEB )
Bureau d’Union d’Entités(BUE/FASHS)
Note d’information
(Portant clarification des événements du 24 mars 2020)
Les étudiants pour sauver leurs vies et lutter contre la propagation du Covid-19 ont, par le biais de leur organisation (la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin FNEB), suspendu les cours depuis ce lundi 23 avril 2020.
Dans la matinée de ce mardi 24 mars, certains enseignants ont encore invité des étudiants dans les amphithéâtres. La Fédération Nationale des Étudiants du Bénin a donc envoyé des quelques membres de son bureau faire respecter la suspension.
Ces étudiants demandaient à leurs camarades de rentrer lorsque la police surgit et arrête trois (03) parmi eux.
C’est donc l’arrestation de ces étudiants qui a provoqué l’affrontement.
Les étudiants se sont donc mobilisés pour exiger la libération de leurs camarades.
C’est donc au cours des affrontements qu’un camarade étudiant de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FASHS) a reçu une balle et en a succombé par la suite.
Le Bureau d’Union d’Entités de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (BUE/FASHS ) vient par le présent message présenter ses condoléances les plus attristées à la famille du camarade disparu.
En conséquence, le BUE/FASHS exige des autorités rectorales que les responsabilités soient situées afin que les auteurs de l’assassinat de notre camarade soient jugés.
Le Bureau invite en outre, les camarades étudiants à rester chez eux jusqu’à ce que justice soit faite.
Pour le BUE/FASHS
Le Président
Cédric Gylchrist FANDE