Reporters Sans Frontières a publié le 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse, le classement des pays qui respectent mieux cette liberté. Le Bénin a fait un bond de 23 places et a occupé cette année la 89ème position contre la 112ème l’année dernière. Malgré cette progression dans le classement, la plupart des Parakois estiment que la presse béninoise se porte très mal.
Rachidi, 30 ans : « la presse n’existe pas au Bénin. Aujourd’hui, beaucoup de journalistes sont devenus des griots. Ils ne disent plus la vérité comme cela se doit. Mais c’est quand il y a un cas d’accident ou un cas de braquage qu’on vous voit ».
Aminou, conducteur de véhicule gros porteur : « on a l’impression que la presse a peur et ne dit pas réellement ce qui est ».
Rodrigue, un enseignant du secondaire : «en dépit de tout, il ya encore de l’espoir, car tout le monde n’est pas corrompu dans le métier ».
Ernest, entrepreneur :« moi, je n’écoute pas la radio, la télé, rien, donc je ne maîtrise rien ».
Alassane, 80 ans : « au fil des ans, le journalisme s’est dégradé. Aujourd’hui, les jeunes suivent l’argent et ne disent plus la vérité. C’est malheureux ».
Propos recueillis par Célin Orou Dossoumon