La ville de Parakou a été le théâtre d’un acte pour le moins reluisant la semaine dernière. Eloi Dogo, un jeune étudiant originaire de Tchèti, dans la commune de Savalou, a été confondu à un braqueur, sauvagement battu, puis brûlé vif par une frange de la population. La scène s’est déroulée au quartier Gbira, dans le troisième arrondissement de Parakou. Depuis, une mobilisation générale se met en place afin de trouver les auteurs et rendre justice.
Stupeur totale dans les rangs de la population parakoise et même au-delà ! La vindicte populaire aura eu raison d’un innocent qui ne faisait que passer par là. Eloi Dogo, malgré plusieurs supplications, n’a aucunement échappé à la furie de la masse. Selon des informations rapportées par le journal Daabaaru, il ne serait qu’un étudiant seulement agé de 22 ans et habitant le quartier Banikanni.
Tous les matins, il emprunte à pied le chemin de son lieu de travail. Une structure de micro finance située à Gbira.
Une mobilisation nationale pour Eloi Dogo !
Depuis son décès, la famille d’Eloi Dogo, ses proches, camarades d’université, les faiseurs d’opinions et associations réclament justice. Les réactions s’enchaînent sur la toile dans l’objectif d’éveiller les consciences. Les autorités locales, jusqu’au sommet de l’état sont interpellées face à ce qui est considéré comme une injustice. Une pétition est même lancée pour l’occasion par la Fédération des Elèves et Etudiants du Département des Collines.
Des centaines de signatures sont déjà enregistrées et le mouvement continue de prendre de la largeur. Tout porte à croire donc que les enquêtes vont bientôt débuter. Des images et vidéos de la scène courent les réseaux sociaux. On peut y voir les auteurs, à visage découvert, entrain de commettre leur forfait. Ce qui pourrait, selon beaucoup, permettre de les identifier.