Qui l’eut cru sous la rupture? Une personne au cœur des vagues de dénonciations sans être inquiétée. Mort d’hommes dans un rituel, dénonciations d’organisation d’un système de placement illégal d’argent et révélations sur des pratiques répréhensibles au sein d’une secte et le tout suivi de frasques sans aucune réaction de la justice ou de l’exécutif, le Bénin, en conclusion est un gite avec couvert pour certains.
Cela fait un peu plus d’un mois que le sujet a occupé l’actualité au Bénin. Parfaite de Gbanamè, dieu autoproclamé est dénoncée un ex prêtre de sa congrégation. Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat Patrice Talon, Jean –Claude Assogba avec détresse, appelle le premier magistrat à réagir pour faire arrêter les ”dérives” de l’église dont Parfaite serait dieu.
Comme pour en rajouter, la figure emblématique de la “sainte église de Jésus Christ” dans une sorte de réplique à son ancien prêtre a fait un audio devenu viral sur la toile, dans lequel elle traite le Président Talon de ”clément mèlomin”. Alors que plusieurs internautes s’attendaient à l’habituelle prompte réaction du gouvernement et de l’omniprésente justice, motus. C’est un silence cathédral qui a été opposé à ces appels aux sanctions.
Ni la marina, ni le palais de justice, aucun pouvoir n’a osé se prononcer publiquement sur l’affaire. Plus loin, certaines langues évoquaient l’auto saisine des organismes compétents pour élucider les révélations et dénonciations faites par l’ancien prêtre de Gbanamè dans sa correspondance au Chef de l’Etat.
Dans ces écrits sont contenus des dénonciations de dérives réligieuses. “Monsieur le Président, il est vraiment difficile pour un vrai croyant de Jésus-Christ de voir ou même de s’adonner à des pratiques occultes au sein de l’Eglise. Mais, ces dernières, malheureusement, depuis fin 2018, sont devenues monnaies courantes dans l’Eglise de Gbanamè. Des rituels hors pairs, en contradiction avec la foi religieuse. L’utilisation de sang d’animaux, le lavement avec de l’eau ensanglantée, le mélange secret de l’eau avec du sang de chat, dont la cuillerée nous a été vendue à 114.000, et appelée « eau de vie ». Quiconque la boirait, avait une longévité et aucun mauvais sort ne l’atteindrait. Des bains nocturnes au carrefour,…
Bref, plus rien allant avec la foi chrétienne digne du nom. L’appellation des noms de personnes vivantes pour leur jeter de mauvais sorts au cours des rituels. Rituels d’enterrement de petits cercueils, représentant les cercueils de nos ennemis ou persécuteurs (….) Certes, Monsieur le Président, ce sont les fidèles qui cotisent pour leur église, mais cette fois-ci les appels de fonds quotidiens et les cotisations servent plutôt à des déviances sociales hors pairs.” fait-il savoir.
Se référant à une récente affaire de bastonnade d’un jeune au palais des Ogboni dont huit ministres sont placés sous mandat de dépôt pour sévices corporels, l’on se demande à quand le tour de cette nébuleuse pour tout au moins situer l’opinion sur ce qui s’y passe.
Mais au fond, ce surprenant silence de la justice face à de tels lourds soupçons ne serait-il pas la suite logique des faits qui laissent perplexes plus d’un dans bien de dossiers? Dans la mémoire des béninois, Gbanamè a été cité dans une affaire de placement illégal d’argent à l’image de l’inoubliable scandale financier de Icc services, mais elle n’a pas été ébranlée. Et bien avant, une autre affaire de rituel ayant coûté la vie à certains fidèles de Gbanamè qui a fini par livré son dernier épisode à la justice a laissé un goût d’inachevé à certains observateurs.
Une succession de lugubres affaires qui éclaboussent cette église dont dame Parfaite serait ”dieu” au nez et à barbe des ”justiciers” de la République. Tout simplement, Parfaite de Gbanamè est “dieue” de la république où tout semble lui obéir.