Ils étaient encore là ce jeudi 19 août, lors de la troisième audition de l’opposante Reckya Madougou à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Jeunes, vieux, des femmes et même des adolescents, pancartes en main avec la photo de candidate recalée des Démocrates à la présidentielle d’avril dernier et des phrases comme Libérez Reckya Madougou. Lors de la deuxième audition le 6 août dernier, le même scénario s’était produit. C’est leur façon de montrer leur désapprobation contre la détention de l’ancienne Garde des Sceaux.
L’audition a duré plusieurs heures à huis clos dans l’une des salles d’audience de la juridiction spéciale, selon nos informations. Dehors, la foule a continué de manifester pacifiquement jusqu’à ce Madougou soit reconduite à la prison civile de Missérété à bord d’une voiture de l’agence pénitentiaire du Bénin.
Sa première audition a eu lieu le 17 juin. Audition au cours de laquelle, l’ancienne conseillère du président togolais a plaidé non coupable. Il y a quelques jours ses avocats ont formulé une demande de mise en liberté provisoire. Mais, la juridiction spéciale l’a rejetée.
Reckya Madougou est en détention préventive depuis le 5 mars. Elle est poursuivie pour financement de terrorisme.