À l’occasion du baccalauréat 2025 au Bénin, un septuagénaire a trouvé une manière originale de tirer parti de l’affluence devant les centres d’examen. Devant le CEG 2 Abomey-Calavi, il a installé une bâche, quelques chaises en plastique et s’est improvisé “loueur de confort” pour les nombreux parents venus accompagner leurs enfants. Dans la chaleur matinale grandissante, ces installations deviennent un précieux refuge pour ces adultes anxieux, prêts à patienter jusqu’à la sortie des candidats.
Vêtu simplement d’un pull rouge, pantalon noir et baskets délavées, l’homme ne cache pas son ambition. Il ne vend ni boissons, ni fournitures scolaires. Ce qu’il propose, c’est une assise et un peu d’ombre pour 200 FCFA l’heure, selon les confidences de quelques usagers. Une idée simple, née d’une observation des habitudes de soutien parental autour des examens. Cette proximité, entre économie informelle et sensibilité sociale, illustre la débrouillardise béninoise dans son expression la plus discrète.
Cette scène ordinaire mais pleine de sens attire l’attention sur une forme silencieuse d’entrepreneuriat local. Elle révèle aussi combien les examens scolaires, au-delà de leur enjeu académique, donnent lieu à des dynamiques humaines diverses. À travers cette initiative, ce vieil homme, sans doute à la retraite, joint l’utile à l’agréable : il rend service tout en se créant un revenu. Un micro-phénomène social qui mérite d’être vu, raconté… et salué.
Source : Banouto