Le corps sans vie d’un homme d’une cinquantaine d’années, de nationalité nigérienne, a été découvert ce mercredi 18 juin 2025 au quartier Albarika, dans le premier arrondissement de Parakou. Ce sont les riverains qui ont alerté les autorités après avoir retrouvé le défunt, allongé devant la boutique d’une commerçante.
Informé, le chef de quartier, Ganiou Alinindji, s’est immédiatement rendu sur les lieux pour constater la situation. Selon ses déclarations, l’homme était connu dans les environs pour errer fréquemment aux abords du parc du CNCB, demandant parfois de l’aide aux passants. Il aurait été aperçu en détresse physique plus tôt dans la matinée avant que son décès ne soit constaté.
« C’est la propriétaire de la boutique devant laquelle il s’est effondré qui a envoyé un enfant me prévenir, puisque j’habite tout près. À mon arrivée, j’ai constaté qu’il avait déjà rendu l’âme », a expliqué Ganiou Alinindji. Il indique avoir immédiatement saisi les autorités compétentes, notamment le chef du premier arrondissement et le commissaire du commissariat de Tibona.
Le commissaire, à son tour, a alerté le médecin-chef du centre de santé de Tourou, qui a envoyé une agente sanitaire pour constater officiellement le décès. Les éléments de la Police républicaine se sont également rendus sur les lieux pour ouvrir une enquête.
Un homme sans identité connue
L’identité du défunt reste inconnue, aucun document d’identification ni téléphone portable n’ayant été retrouvé sur lui. Selon les témoignages recueillis, il serait un ressortissant nigérien souffrant de troubles mentaux. « J’ai interrogé quelques membres de la communauté nigérienne, mais personne ne le connaît vraiment. On raconte qu’il avait récemment demandé de l’aide à la mosquée pour se faire soigner », a confié le chef de quartier.
Un ressortissant du nom de Daouda Hamani a pris une photo du défunt, diffusée dans plusieurs groupes communautaires dans l’espoir d’identifier ses proches.
Un appel à l’enregistrement des étrangers
Face à ce drame, le chef du quartier Albarika a lancé un appel à l’endroit des personnes étrangères vivant dans la localité, les invitant à se faire recenser auprès des autorités locales. Une démarche qui, selon lui, faciliterait l’identification rapide en cas d’incident.
La Police républicaine a, pour sa part, transmis l’information au procureur de la République, qui a ordonné le transfert du corps à la morgue. La dépouille du défunt a ainsi été déposée au Centre hospitalier universitaire départemental du Borgou (CHUD-Borgou), en attendant la suite de l’enquête.