Le gouvernement béninois a décidé de mettre fin à la précarité en matière d’alimentation en eau potable dans plusieurs localités du sud-ouest du pays. Réuni en Conseil des ministres le 11 juin 2025, l’exécutif a autorisé la réalisation des études d’avant-projet détaillé et de l’étude d’impact environnemental et social du projet d’alimentation en eau potable des villes de Comè, Grand-Popo, Houéyogbé, Bopa, Kpomassè et de leurs environs. L’objectif est clair : renforcer l’accès à l’eau dans ces zones confrontées à des insuffisances chroniques, avec des coupures fréquentes et une couverture inégalitaire du réseau de la SONEB, voire une absence totale de desserte dans certaines communes comme Kpomassè.
Les infrastructures actuelles, exploitées depuis près de vingt ans sans mise à niveau significative, ne répondent plus aux besoins croissants des populations. Dans un contexte de développement urbain accéléré, la pression sur les réseaux existants s’accentue, aggravant les inégalités d’accès à une ressource vitale. Le Conseil des ministres souligne d’ailleurs que la capacité des systèmes en service est « en deçà des besoins à couvrir », justifiant l’urgence d’une intervention structurante. Ces efforts s’inscrivent dans une logique d’amélioration de la qualité de vie, de promotion de l’équité territoriale et de réduction des vulnérabilités sanitaires liées au manque d’eau.
Pour concrétiser cette ambition, le gouvernement a donné son feu vert à la contractualisation avec une entreprise spécialisée chargée de conduire les travaux après les études préparatoires. Ce projet représente une avancée notable dans la politique d’accès universel à l’eau potable et répond à une demande sociale longtemps exprimée par les habitants du Mono et du Couffo. Il témoigne de la volonté des autorités de rattraper le retard infrastructurel dans les zones périurbaines et rurales, tout en posant les bases d’un développement local plus harmonieux.