Suite à la première comparution de Richard Boni Ouorou, président du parti Le Libéral, devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) le mercredi 21 mai 2025, son avocat Me Ayodélé Ahounou a livré des précisions à BIP Radio. Selon lui, cette phase initiale s’est limitée à une audition au cours de laquelle les charges provisoires — notamment des faits présumés de corruption — ont été évoquées. La défense a pu faire des observations, mais à ce moment-là, aucun mandat de dépôt n’avait encore été prononcé.
Me Ahounou a également révélé que trois autres personnes étaient poursuivies dans le même dossier et ont comparu en même temps que son client. Il rappelait alors que le dossier, s’il venait à être retenu pour crime de corruption, devait être confié à un juge d’instruction, qui déciderait ensuite de la suite à donner : mise en détention provisoire, placement sous contrôle judiciaire, ou abandon des poursuites. L’avocat avait souligné que la défense se préparait à tous les scénarios.
Mais depuis cette déclaration, la situation a évolué : aux dernières nouvelles, Richard Boni Ouorou et les coaccusés ont été placés sous mandat de dépôt et transférés en prison. Une décision qui marque l’ouverture d’une phase plus sensible dans cette affaire, tandis que l’instruction judiciaire s’annonce décisive. Concernant l’état moral de l’homme politique, son avocat confiait qu’il restait debout malgré la surprise et le choc que suscite cette épreuve.